Des traces du long et lourd bombardement de la planète par une " pluie " de météorites il y a 4 milliards d'années environ, viennent pour la première fois d'être détectées dans les plus anciennes roches terrestres, les roches sédimentaires du Canada et du Groenland.

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    Les cratères de la Lune sont des témoins de l'intense bombardement consécutif à la formation du système solaire.

    Les cratères de la Lune sont des témoins de l'intense bombardement consécutif à la formation du système solaire.

    Des chercheurs de l'Université de Queensland (Australie) et de l'Université d'Oxford (Royaume-Uni) ont détecté, dans ces roches vieilles de 3,7 milliards d'années, datant de la fin de l'événement cataclysmique, la présence de tungstène d'origine extraterrestre.

    L'événement, dénommé LHBLHB (Late Heavy BombardmentLate Heavy Bombardment), aurait duré 100 à 200 millions d'années. Les calculs informatiques effectués sur la base d'une période de 200 millions d'années indiquent que le nombre de cratères à la surface terrestre d'un diamètre supérieur à 20 km se serait élevé à plus de 22000. Par ailleurs, tous les 100 ans un impact aux conséquences planétaires survenait. L'activité tectonique et chimique de la Terre aurait " effacé " un très grand nombre de cratères.

    La découverte confirme ce que les scientifiques avaient déduit sur la base des caractéristiques de la Lune. Les roches et cratères de notre satellite indiquaient un bombardement lourd et ancien. La Terre étant une cible bien plus large, exerçant de surcroît une attraction gravitationnelle supérieure, elle devait aussi avoir été sujet au phénomène. Le cataclysme frappa les mondes rocheux du Système solaire interne. Mars par exemple en porteporte les cicatricescicatrices : la plupart des cratères situés dans son hémisphère sudhémisphère sud proviennent du LHB. Cet événement est l'un des plus violents qu'ait connu le Système solaire.

    L'étude sur le sujet est publiée dans la revue Nature du 25 juillet 2002.