Voici une sélection subjective des images du ciel prises par les meilleurs télescopes terrestres ou spatiaux, choisies pour leur esthétique ou pour leur intérêt scientifique.

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    Trois nouvelles images viennent compléter les archives astronomiques mondiales accessibles sur le Web. Elles sont indéniablement belles mais recèlent aussi d'intéressantes informations. Deux montrent des objets Wolf-Rayet, un type d'étoile assez rare.

    La troisième nous projette aux confins de l'Univers observable. La dernière, elle, nous rappelle qu'en astronomie, les progrès sont intimement liés à l'innovation technologique.

    Des points multicolores pour comprendre l’Univers d’aujourd’hui. Voir la légende dans la suite du texte. © Nasa/JPL-Caltech/Texas A M

    Des points multicolores pour comprendre l’Univers d’aujourd’hui. Voir la légende dans la suite du texte. © Nasa/JPL-Caltech/Texas A M

    Cette image du ciel profond montre l'Univers il y a 10 milliards d'années, quelque 3,7 milliards d'années après sa formation. Elle combine des vues dans le visible (Subaru) et dans l'infrarouge (Spitzer), montrant donc des images en fausses couleurs Les galaxies les plus distantes sont représentées en vert et rouge.

    A de telles distances, ces points multicolores sont des fenêtresfenêtres sur les stades précoces de l'évolution de ces galaxies. Une aubaine pour les scientifiques qui se sont aperçus que le taux de formation d'étoiles est beaucoup plus élevé au centre des galaxies qu'à leurs extrémités, à l'exacte différence de ce que l'on observe dans l'Univers local ! Ces objets pourraient représenter un chaînon manquant entre les galaxies actives et les mastodontes au repos qui vivent dans l'univers local.

    Une étoile des plus massive. © Nasa/JPL-Caltech/UCLA

    Une étoile des plus massive. © Nasa/JPL-Caltech/UCLA

    Surprise par le télescope spatialtélescope spatial infrarouge Wise (NasaNasa) dans la constellationconstellation de la Carène à 16.000 années-lumièreannées-lumière de la Terre, cette étoile de Wolf-Rayet est une des plus massives que l'on connaisse. Par rapport au SoleilSoleil, son diamètre est 18 fois plus grand et sa massemasse 35 fois ! Elle est également un million de fois plus lumineuse et très chaude.

    Elle brûle à un rythme effréné son hydrogènehydrogène de sorte que sa duréedurée de vie est très courte. C'est d'ailleurs une des caractéristiques des étoiles massives. A la différence du Soleil qui s'éteindra dans environ 4 milliards d'années, cette étoile arrivera en fin de vie d'ici quelques millions d'années. Le cercle rouge qui l'entoure correspond aux matériaux qu'elle éjecte dans l'espace.

    Le casque de Thor. © 2010 Mazlin

    Le casque de Thor. © 2010 Mazlin

    L'étoile de Wolf-Rayet au centre de l'image a formé le bulbe au centre de la nébuleusenébuleuse par la seule force de ces ventsvents soufflant à plusieurs millions de kilomètres par heure. Cette nébuleuse (NGCNGC 2359) d'une trentaine d'années-lumière se situe à près de 15.000 années-lumière en direction de la constellation du Grand ChienChien. Acquise par le télescope inter-américain de 4 mètres de diamètre et visible sur le site du National Optical Astronomy Observatory, cette image permet de se faire une idée sur la manière dont les interactions avec le nuagenuage moléculaire forment la structure complexe du bulbe.

    En bas, une image du centre de notre galaxie prise en 1983. La même zone observée par MSX un quart de siècle plus tard. © Nasa/JPL-Caltech/IRAS/MSX

    En bas, une image du centre de notre galaxie prise en 1983. La même zone observée par MSX un quart de siècle plus tard. © Nasa/JPL-Caltech/IRAS/MSX

    Ces deux images du centre de la Voie lactéeVoie lactée ont été acquise à 15 ans d'intervalle. L'image du bas l'a été en 1983 par Iras, fruit d'une collaboration réussie entre les Etats-Unis, le Royaume-Uni et les Pays-Bas. Avec une résolutionrésolution de 62 pixelspixels, une performance pour l'époque, elle est à comparer à celle réalisée par un instrument similaire à la fin des années 1990 (MSX). Avec ses millions de pixels, l'image dévoile des détails que l'image Iras ne suggérait même pas.