Pour celles et ceux qui auraient manqué le pic d’activité des Perséides, dans la nuit du 12 au 13 août, voici quelques-unes des plus belles photos du célèbre essaim météoritique. N’oubliez pas que la pluie d’étoiles filantes continue jusqu’au 24 août.

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    Dans la nuit du 12 au 13 août, l'annuelleannuelle pluie des Perséides a atteint son maximum d'activité. Malheureusement, la vaguevague orageuse qui a balayé la France métropolitaine d'ouest en est a douché les espoirs des dizaines de milliers de curieux qui souhaitaient les voir zébrer le ciel... en direct. L'attente était d'autant plus grande que la Lune était absente toute la nuit. Il n'y avait hélas que peu de fenêtresfenêtres ouvertes sur un ciel clair au cours de la nuit dans de nombreuses régions.

    Bonne nouvelle, pour toutes celles et ceux qui voudraient en observer : l'activité de l'essaim météoritique n'est pas terminée. Elle se poursuit en effet jusqu'autour du 24 août. Certes, il n'y aura pas de pic d'activité comme le weekend dernier (plus de 60 par heure) mais il sera possible de surprendre des dizaines de météores -- et aussi des bolides -- au cœur de la nuit estivale, à condition, toujours, de s'éloigner de la pollution lumineusepollution lumineuse et de guetter patiemment la voûte céleste (la présence de la Lune sera néanmoins de plus en plus gênante jusqu'au 24). Le moment le plus favorable est toujours la deuxième moitié de nuit, quand Persée (c'est là que se situe le radiant de l’essaim météoritique) a pris de la hauteur.

    Et ailleurs dans le monde, nombreux furent les observateurs et aussi les photographes à avoir vu le ciel se rayer d'étoiles filantes. Voici quelques-unes des plus belles photos.

    Scintillante Perséide solitaire

    Belle Perséide dans le ciel de Macédoine, photographiée par un des membres du club d'astronomie d'Ohrid.

    © Stojan Stojanovski, Spaceweather

    © Stojan Stojanovski, Spaceweather

    Un impressionnant bolide !

    Un bolide photographié dans la nuit noire le 12 août, peu avant minuit, au cœur du Parc national des Poloniny, en Slovaquie. Les vignettes insérées montrent la traînée laissée par la météorite qui s'est désintégrée dans la haute atmosphèreatmosphère. Une heure après elle s'étendait dans le ciel sur 80° raconte Petr Horálek.

    « Le bolide était si brillant que même le paysage nocturnenocturne était plus lumineux que sous un ciel de Lune plus pâle, explique l'astrophotographe. Sa traînée lumineuse était visible plus d'une heure après l'apparition du bolide dans le ciel ! »

    © Petr Horálek, Spaceweather

    © Petr Horálek, Spaceweather

    Bousculade de Perséides

    Ces photos montrent littéralement la pluie de micrométéorites qui s'est déversée dans l'atmosphère terrestre, la nuit du 13 août (avant l'aubeaube).

    © Martin Popek, Spaceweather

    © Martin Popek, Spaceweather

    Frôlé par une Perséide

    La météorite a fendu le ciel quand Felix Inden préparait son appareil photo et réalisait des tests. « [...] une boule de feufeu très brillante et de grande taille a commencé à traverser le ciel devant moi jusqu'à ce qu'elle se brise en plusieurs morceaux qui semblaient brûler derrière moi », se souvient le photographe.

    © Felix Inden, Spaceweather

    © Felix Inden, Spaceweather

    Assaut de Perséides en Finlande

    Image composite (38 photos) de la pluie d'étoiles filantes prise dans le sud de la Finlande, la nuit du 11 au 12 août.

    © Mika Wist, Spaceweather

    © Mika Wist, Spaceweather

    La Voie lactée saupoudrée de Perséides

    Les splendeurs d'une nuit estivale saisies près du lac d'Ilay, dans le Jura, sur cette très belle image composite de l'astrophotographe Adrien Mauduit. La Voie lactéeVoie lactée -- on distingue plusieurs de ses joyaux (nébuleusesnébuleuses, essaims d'étoiles, etc.), embuée près de l'horizon par la lumière zodiacalelumière zodiacale qui la croise, semble projeter une myriademyriade flèches lumineuses sur le spectateur. Le radiantradiant, dans Persée, est bien visible. On reconnaît aussi les étoiles blotties de l'amas des Pléiadesamas des Pléiades.

    © Adrien Mauduit, <a href="https://twitter.com/adphotography24?lang=fr" title="Adrien Mauduit sur Twitter" target="_blank">@ADphotography24</a>

    © Adrien Mauduit, @ADphotography24

    Cascade d’étoiles filantes

    Quelques PerséidesPerséides zébrant le ciel de Virginie, États-Unis, le 14 août.

    © Christopher Becke, Nasa

    © Christopher Becke, Nasa

    Les plus belles photos des Perséides en 2017

    Article de Xavier DemeersmanXavier Demeersman publié le 14 août 2018

    Petite sélection des plus belles images prises lors du pic d'activité de la célèbre pluie d'étoiles filantes des Perséides. Beaucoup de bolides étaient visibles, et cela malgré la présence de la Lune. L'essaim météoritique des Perséides est toujours actif, et d'autres avec lui aussi, moins connus.

    Combien avez-vous vu d'étoiles filantes le weekend dernier, lorsque l'essaim météoritique des Perséides atteignait son maximum d'activité ? Une dizaine ? Une centaine ? Certes, la Lune, qui s'était levée avant minuit, gênait, en réduisant la visibilité des météores les plus petits et pâles, mais plusieurs bolides n'ont pas manqué de transfigurer ce rendez-vous céleste annuel.

    Et ce n'est pas fini ! En effet, les Perséides -- dont le radiant se situe donc dans la constellationconstellation de Persée -- continuent de pleuvoir jusqu'aux environs du 24 août. Plus modérément, il est vrai, car la Terre s'éloigne progressivement de la région la plus dense du courant de poussière laissé par les passages successifs (depuis des millénaires) de la comètecomète 109P/SwiftSwift-Tuttle.

    Photo composite prise dans la nuit du 12 au 13 août 2017 dans le <em>Dinosaur Provincial Park</em>, en Alberta au Canada. Le radiant des Perséides est bien visible, en direction de Persée et de la Voie lactée. En haut à droite, on aperçoit le disque laiteux de la galaxie d’Andromède. En bas, à gauche, une délicate aurore boréale embrase l’horizon. © 2017 Alan Dyer, <a href="http://www.amazingsky.com/" title="Amazing sky" target="_blank">AmazingSky.com</a>

    Photo composite prise dans la nuit du 12 au 13 août 2017 dans le Dinosaur Provincial Park, en Alberta au Canada. Le radiant des Perséides est bien visible, en direction de Persée et de la Voie lactée. En haut à droite, on aperçoit le disque laiteux de la galaxie d’Andromède. En bas, à gauche, une délicate aurore boréale embrase l’horizon. © 2017 Alan Dyer, AmazingSky.com

    Il y a toujours des Perséides à voir

    Ce n'ets pas fini. Qui aime s'allonger dans l'herbe de longs moments, les yeuxyeux tournés vers le ciel étoilé, pourra encore surprendre des étoiles filantes par dizaines... Des grains cométaires de l'essaim des Perséides donc, mais d'autres aussi s'en mêlent. Ils sont beaucoup moins connus car moins actifs et fusent d'autres directions que celle de Persée. Par exemple :

    • les Kappa Cygnides (le radiant est dans le Cygne), actifs jusqu'au 17 août,
    • les Draconides d'août (radiant dans le Dragon), actifs jusqu'au 19 août,
    • les DeltaDelta Aquarides du nord (radiant dans le Verseau), visibles jusqu'au 27 août,
    • les Êta Eridanides (radiant dans l'Éridan), jusqu'au 17 septembre...

    Bref, la Terre croise beaucoup de ces courants de poussière délaissés par diverses comètes. Les occasions sont nombreuses, toute l'année, de surprendre des étoiles filantes fendant le ciel étoilé. Et plus il est sombre, plus le spectacle est magnifique.

    Perséides dans le ciel d’Iran

    Trois Perséides et leurs trainées verdâtres dans le ciel d'Iran, près d'Ispahan.

    © Ali Matinfar

    © Ali Matinfar

    Kyrielle de Perséides dans le ciel d’Allemagne

    Une kyrielle d'étoiles filantes et de bolides dans le ciel près de Kiel, dans le nord de l'Allemagne. Image composite réunissant plus de 50 météoroïdesmétéoroïdes photographiés au cours de la nuit du 12 au 13 août 2017. Le radiant dans Persée est clairement visible.

    © Laura Kranich

    © Laura Kranich

    Flèches des Perséides

    Persée, ici caché derrière un sombre nuagenuage, a décoché ses flèches lumineuses dans toutes les directions. Des bolides aux trainées vertes fendent le ciel de Chine. À droite, à quelque 2,5 millions d'années-lumièreannées-lumière de la Terre..., la Galaxie d'AndromèdeGalaxie d'Andromède. Autre photo magnifique de Tony Pan : une aiguille lumineuse des Perséides devant la mêlée foisonnante d'étoiles de la Voie lactée. À découvrir ici.

    © Tony Pan

    © Tony Pan

    Perséide devant la Voie lactée

    Photo prise également dans le Dinosaur Provincial Park, dans les BadlandsBadlands au Canada. Un beau météore fend le ciel constellé de milliers d'étoiles, vers le sud, devant une Voie lactée resplendissante.

    © Christy Turner

    © Christy Turner

    Désintégration d’un bolide au ralenti

    Magnifique bolide se désintégrant dans l'atmosphère. La dissipation de la traînée est bien visible. Photo prise le 11 août à Ishikawa, au Japon.

    © Yasushi Aoshima
    © Yasushi Aoshima

    Traînée persistante d’une Perséide

    Météoroïde des Perséides et une belle traînée persistante. Image prise le 12 août à 3 h 34 du matin à Cabo Rojo, Puerto Rico.

    © Frankie Lucena

    © Frankie Lucena

    En images : le beau spectacle des Perséides en 2010

    Article de Jean-Baptiste Feldmann publié le 16 août 2010

    Une fois n'est pas coutume, le maximum d'activité de l'essaim d'étoiles filantes des Perséides s'est produit une semaine sans Lune. Une aubaine pour les astrophotographes qui ont pu capturer les plus brillantes de ces lumières fugitives.

    Notre actualité du 10 août le laissait entendre : 2010 s'annonçait comme un bon cru pour les Perséides. Ces étoiles filantes dont le radiant se situe dans la constellation de Persée sont les restes poussiéreux des passages réguliers de la comète Swift-Tuttle. La Terre croise ces petites particules chaque été avec un maximum d'intensité la nuit du 12 août.

    Même si l'essaim des Perséides n'est pas le plus spectaculaire, il a la bonne idée de se produire en pleine période estivale, permettant au grand public d'en profiter. Cet essaim est d'ailleurs l'un des temps forts des Nuits des étoiles qui se déroulent toujours à la même période.

    Perséides 2010. Crédit J.-C. Dalouzy

    Perséides 2010. Crédit J.-C. Dalouzy

    En 2010 l'essaim des Perséides aura été fidèle à lui-même : un taux horaire maximal de cent météores environ. Les premiers résultats de la campagne d'observations ont déjà été publiés par l'International Meteor Organization.

    Il n'y a rien là d'exceptionnel (certains essaims peuvent parfois produire une telle quantité de météores en quelques minutes...) mais le maximum coïncidait à peu près avec la Nouvelle LuneNouvelle Lune, ce qui a permis de profiter pleinement du spectacle. Comme à chaque fois, les astrophotographes ont essayé de réaliser des images de ce phénomène astronomique.

    Paradoxalement, si les étoiles filantes sont observables facilement sans aucun instrument astronomique, leur capture photographique est assez aléatoire. Il est en effet impossible de prévoir dans quelle partie du ciel elles vont devenir visibles. Il faut donc faire des poses longues dans une direction choisie au hasard en espérant que la chance fera le reste !

    Perséides 2010. Crédit S. Vetter

    Perséides 2010. Crédit S. Vetter

    Penser au premier plan

    Pour augmenter les probabilités, certains passionnés mettent en batterie plusieurs appareils photographiques ou utilisent des optiques à très grand champ, type fish-eyefish-eye. Cette dernière technique a été employée par Jean-Christophe Dalouzy pour photographier cette belle étoile filante sous le ciel de Normandie la nuit du maximum.

    Quels que soient les moyens photographiques employés, seuls les météores les plus lumineux seront enregistrés : en raison de la rapidité de leur passage, les plus faibles n'impressionnent pas les capteurscapteurs photographiques. Pour faire une belle photo, les astrophotographes cherchent en général un premier plan esthétique. Stéphane Vetter réalise ses images au Donon, un sommet du massif des Vosges sur lequel se trouvent les restes d'un temple gallo-romain dédié au dieu du commerce, MercureMercure. C'est dans ce cadre magique que Stéphane Vetter a photographié un très brillant météore dans la nuit du 12 au 13 août.

    Perséides 2010. Crédit S. Guisard

    Perséides 2010. Crédit S. Guisard

    A des milliers de kilomètres de là, au Chili, Stéphane Guisard, connu pour ses superbes images astronomiques, photographiait lui aussi le ciel. Il avait choisi comme premier plan son lieu de travail, le Very Large TelescopeVery Large Telescope dont il est l'un des ingénieurs.

    Malgré 8.000 clichés réalisés avec un objectif grand champ au cours de 2 nuits passées dehors, il n'a pu saisir qu'un seul météore assez brillant. Une maigre récolte qui s'explique par sa position géographique australe, la constellation de Persée n'étant bien visible que de l'hémisphère nordhémisphère nord.

    Mieux placés, les astronomesastronomes amateurs rassemblés à l'Observatoire québécois du Mont Megantic on pu admirer quelques beaux météores. Le photographe Rémi Boucher a réussi à en capturer un certain nombre.

    Perséides 2010. Crédit R. Boucher

    Perséides 2010. Crédit R. Boucher

    L'assemblage de plusieurs de ses clichés fournit sur l'image finale la preuve de l'origine commune des météores. Tous semblent bien provenir d'une seule direction, le radiant situé dans la constellation de Persée.

    Une impression confirmée par une superbe image réalisée en Hongrie et présentée ci-dessous. L'astrophotographe T. Ladanyi a assemblé plusieurs clichés réalisés pendant deux nuits au moment du maximum d'activité de l'essaim. L'emploi d'un objectif fish-eye permet d'admirer les traces de météores sur toute la voûte céleste coupée en deux par la Voie lactée.