La NASA a pointé le Télescope spatial Hubble pour réaliser un nouveau type d'observation scientifique. Il s'agissait pour Hubble de prospecter la surface lunaire dans l'ultraviolet. C'est-à-dire de déterminer l'emplacement et l'abondance des éléments présents sur la zone observée. Hubble a pu mettre en évidence d'importants dépôts de minéraux riches en oxygène.

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    Le cratère Aristarchus et la vallée Schroter observés dans l'UV par Hubble de façon à déterminer l'abondance des éléments chimiques

    Le cratère Aristarchus et la vallée Schroter observés dans l'UV par Hubble de façon à déterminer l'abondance des éléments chimiques

    A terme, la NASA souhaite disposer de cartes globales de la Lune aussi fines et précises que possible, qui déterminent les emplacements des ressources lunaires de façon à reconnaître les meilleurs emplacements possibles pour y établir les premières bases habitées. Aujourd'hui il n'existe pas de carte précise de la distribution des éléments présents sur la Lune. Une telle base de donnéesbase de données est un des objectifs principaux du programme lunaire de la NASA.

    Ces observations n'ont pas été vaines. Il s'agit des images les plus fines jamais acquises dans l'UVUV de la surface de la Lune. HubbleHubble a par exemple photographié les aires d'atterrissage des missions lunaires ApolloApollo 15 et Apollo 17 de 1971 et 1972.

    Les premiers enseignements de cette initiative sont très positifs. D'une part il apparaît judicieux d'utiliser Hubble pour déterminer avec précision la richesse minéralogique des terrains lunaires lorsqu'il s'agit d'éléments majeurs pour soutenir une base habitée sur la Lune mais également l'envoi de missions robotiquesrobotiques. Et d'autre part l'abondance de certains minérauxminéraux devra être évaluée.

    Cette initiative s'inscrit dans la stratégie de retour sur la Lune des Etats-Unis. De telles données sont importantes. Elles seront un puissant vecteur d'aide à la décision quand la NASA devra statuer sur le lieu de constructionconstruction des premières infrastructures lunaires.

    Enfin, l'exploitation des ressources naturelles de la Lune sera un enjeu considérable d'ici 2050. Dans leur stratégie de retour, les Etats-Unis, la Chine et dans une moindre mesure l'Europe, le Japon et la Russie ne cachent pas l'intérêt qu'ils portent à l'exploitation des ressources naturelles de la Lune.