Des chercheurs australiens ont annoncé il y a quelques jours qu'ils avaient détecté deux astéroïdes de petite taille qui ont croisé l'orbite de notre planète. Cette découverte est la première d'un nouveau programme scientifique baptisé Siding Spring Survey qui a pour but de traquer les NEA (pour Near Earth Asteroids). Le projet, mis en place par la Research School of Astronomy and Astrophysics et l'Université d'Arizona en collaboration avec la NASA, prévoie de détecter 90% des astéroïdes proches de la Terre et d'un diamètre de moins d'un kilomètre.

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    Collision d'un astéroïde avec la Terre

    Collision d'un astéroïde avec la Terre


    Le Uppsala Schmidt Telescope du Siding Spring Observatory en Australie (crédit : Steve Larson, Catalina Sky Survey)

    Pour faire leur première découverte de deux NEA, les astronomesastronomes australiens ont utilisé un télescope unique, le seul dans l'hémisphère sudhémisphère sud capable actuellement de pouvoir observer des objets de ce type. Autant le dire de suite, la probabilité d'un impact entre la Terre et ces deux astéroïdes paraît faible selon les scientifiques.

    Les deux cailloux ont été observés en mouvement sur deux clichés. Le premier astéroïde, baptisé 2004 FH29, a un diamètre de 100 mètres et décrit une orbite complète autour du Soleil tous les 2.13 ans. Voyageant à 10 km/s, l'astéroïde est récemment passé à 3 millions de kilomètres de nous, soit environ 8 fois la distance Terre-LuneLune. Le second astéroïde, 2004 FJ29, d'un diamètre de 300 mètres tourne autour du Soleil en 46 semaines. Il est passé à 20 millions de kilomètres de la Terre le 30 mars, soit environ 52 fois la distance Terre-Lune, à la vitessevitesse de 18 km/s.


    L'astéroïde 2004FJ29 photographié
    Voir son déplacement (crédit : Siding Spring Survey)

    Cela peut réellement faire froid dans le dosdos, les astronomes découvrent en effet régulièrement des objets qui passent à proximité de la Terre, parfois beaucoup plus près que les deux astéroïdes dernièrement détectés. Cependant si 2004 FH29 et 2004 FJ29 avaient percuté la Terre, les dégâts qu'ils auraient causés auraient été minimes au niveau du globe. Leurs effets auraient pu être ressenti au niveau local mais il ne faut pas oublier qu'une bonne partie de leur matériel ce serait consumé lors de leur traversée de l'atmosphèreatmosphère terrestre. D'autre part, la Terre étant à plus de 70% couverte d'océan, la probabilité d'un impact au sol est réduite.


    L'astéroïde 2004FH29 photographié
    Voir son déplacement (crédit : Siding Spring Survey)

    Néanmoins, il ne faut pas sous-estimer la menace de ces objets. Selon Robert H. McNaught qui a contribué à la récente découverte, « les collisions importantes ne pourraient avoir lieu que tous les quelques millions d'années mais on ne peut pas dire qu'il ne va pas s'en produire une durant notre propre existence. Certainement des plus petites collisions, avec des dégâts de moindre échelle, pourraient avoir lieu de manière plus fréquente »
    De nombreux programmes de recherche de ces objets potentiellement dangereux pour la Terre existent et découvrent régulièrement de nouveaux astéroïdes ayant croisé ou étant susceptibles de croiser un jour l'orbite de notre planète. Pour évaluer les risques encourus par les hommes et l'environnement, des chercheurs de l'Université d'Arizona ont mis au point un logiciellogiciel spécial (voir le site). Celui-ci permet, en entrant plusieurs caractéristiques bien précises sur l'astéroïde et sa trajectoire, de connaître les dégâts qu'il causera au point de vue humain et environnemental. De quoi reconstituer un scénario de science-fiction avec tous ses éléments !

    Toutefois, cette réalité existe, il ne s'agit pas de science-fiction. Sans que nous le sachions, le passage d'objets plus ou moins dangereux au-dessus de nos têtes fait partie de notre quotidien. Selon certains scientifiques, la disparition des dinosauresdinosaures il y a plusieurs millions d'années pourrait être dû, entre autre, à l'impact d'un objet massif avec notre planète.
    Si un tel événement est sérieusement prévu par l'un des programmes de recherche dans le futur, il reste à savoir comment nous pourrons nous en protéger. Mais cela est une autre histoire...