Cela faisait bien longtemps qu'aucun astre chevelu n'avait été découvert en France. Une lacune comblée il y a quelques nuits par Claudine Rinner, une astronome amateur.

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    La découverte d'une nouvelle comète est toujours un événement dans le monde de l'astronomie amateur, surtout à une époque où la surveillance automatisée du ciel par des télescopes professionnels a réduit considérablement cette possibilité. L'exploit vient d'être réalisé par Claudine Rinner, une passionnée qui depuis 1999 s'est lancée dans la recherche systématique de petits corps errants. Utilisant des instruments de plus en plus puissants (télescopes de 300, 400 et maintenant 500 millimètres de diamètre), elle a déjà à son actif la découverte de plus d'un millier d'astéroïdes.

    La nuit du 28 au 29 novembre, cette dessinatrice de circuits intégréscircuits intégrés pilotait à distance son télescope de 50 centimètres de diamètre installé dans un observatoire construit à près de 3.000 mètres d'altitude, sur les pentes de l'Oukaïmeden dans l'Atlas marocain. Elle a été la première à photographier une très faible comète (magnitudemagnitude 17,6) qui a été immatriculée P/2011 W2.

    La comète de Claudine Rinner restera toujours un objet céleste très discret (car très éloigné) à la différence d'autres astresastres chevelus comme actuellement la comète Garradd, sans parler des splendides comètes Hyakutake et Hale-Bopp dans les années 1990. Mais cette découverte française (la première depuis 1997) vient rappeler qu'un de nos compatriotes s'est illustré dans cette spécialité au 18e siècle. Charles Messier est en effet à l'origine de 20 découvertes cométaires qui lui valurent de la part de Louis XV le surnom de « furet des comètes ».