La Corée du Sud est désormais en orbite. L'astronaute Yi So-yeon, doublure de San Ko, a finalement pris sa place et travaille désormais dans l'ISS au sein de l'Expédition 17. Etape importante pour le programme spatial sud-coréen, ce vol annonce une concurrence accrue dans le domaine spatial.

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    Mardi dernier, une fusée Soyouz a décollé du cosmodrome de Baïkonour pour rejoindre l’ISS, la Station Spatiale Internationale avec à son bord deux cosmonautes russes et Yi So-yeon, la première sud-coréenne de l'espace. Le vol s'est parfaitement déroulé et jeudi à 15 h, heure de Paris, le vaisseau s'est correctement arrimé à l'ISS et les occupants du vaisseau SoyouzSoyouz ont pu pénétrer à l'intérieur de la station.

    Grâce à ce vol, la Corée du Sud devient le trente-sixième pays du monde à envoyer un de ses représentants dans l'espace. L'évènement a été suivi en direct à la télévision et sur des écrans géants et plusieurs milliers de personnes se sont réunies pour fêter cette étape importante du programme spatial sud-coréen.

    Jeune spécialiste de mécanique (elle est âgée de 29 ans), Yi So-yeon aurait dû passer sa thèse de doctorat en février mais son entraînement a repoussé cette échéance après son retour sur Terre. © Nasa
    Jeune spécialiste de mécanique (elle est âgée de 29 ans), Yi So-yeon aurait dû passer sa thèse de doctorat en février mais son entraînement a repoussé cette échéance après son retour sur Terre. © Nasa

    Un contexte tendu

    A l'origine, San Ko aurait dû être le premier astronaute sud-coréen mais, après avoir accédé à des manuels non autorisés par les autorités spatiales russes, il a été remplacé par sa doublure féminine Yi So-yeon, un nom occidentalisé en Lee So-yeon. Certaines sources ont évoqué des craintes de la Russie quant à de possibles fuites de ses technologies spatiales.

    Cette péripétie intervient dans une période de concurrence spatiale très intense. On se souvient qu'en octobre 2003, la Chine avait envoyé son premier taïkonaute dans l'espace avec succès. En 2008, le Japon est en train d'installer son laboratoire spatial, appelé Kibo, à bord de l'ISS. Apres avoir envoyé son premier représentant dans l'espace cette semaine pour 27 millions de dollars, la Corée du Sud se donne les moyens de devenir une grande nation spatiale. Elle est en train de finaliser son propre lanceur, le KSLV-1 (Korea Space Launch VehicleLaunch Vehicle), et devrait devenir le neuvième pays du monde à lancer des fuséesfusées. De plus, le pays du matin calme prévoit non seulement la constructionconstruction d'un centre spatial sur son propre territoire mais envisage aussi des programmes lunaires.