D'ici quelques jours un deuxième VEGETATION volera sur SPOT-5. Pour son chef de projet, l'émoi sera sans doute un peu plus tiède.

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    Crédit : CNES

    Crédit : CNES

    L'instrument dont Jean-François Reulet s'occupe depuis 1996 mesure la lumière réfléchielumière réfléchie par la Terre dans quatre bandes spectrales. À partir de ces grandeurs physiques, il est possible d'effectuer le suivi continu de la biosphèrebiosphère et des productions agricoles et forestières et cela sur d'immenses régions de la planète.

    Alors que les nouvelles caméras de SPOTSPOT-5 offriront des images beaucoup plus fines, montrant des objets de 5 mètres, VEGETATION conservera son champ de vision très large. "La prise de vue depuis le satellite couvre plus de 100 degrés, ce qui représente 2250 km au sol. VEGETATION peut donc voir des continents entiers, et il couvre pratiquement l'ensemble des terres émergées en une seule journée" précise l'ingénieur du CNES.

    L'équipe de VEGETATION se sent très proche des utilisateurs. "Ce sont principalement des scientifiques qui étudient des phénomènes à l'échelle mondiale. Depuis que les données sont distribuées gratuitement, nous avons une demande beaucoup plus grande. La capacité supplémentaire avec le second modèle permettra non seulement d'assurer la mission principale d'observation systématique des terres émergées, mais d'aborder des missions particulières comme la surveillance de l'AntarctiqueAntarctique ou de zones océaniqueszones océaniques pour offrir une aide à la pèche."

    Grâce aux synthèses d'images prises sur plusieurs passages du satellite, il est possible de montrer et de mesurer finement une planète sans nuagesnuages. "Cela nous replonge un peu dans notre jeunesse et nos premières notions de géographie en voyant la planète sur des atlas et des mappemondes. Avec VEGETATION, nous retrouvons cette notion de contemplation du monde et pour les techniciens que nous sommes, c'est rafraîchissant."