On pensait le sujet clos mais la Russie a réitéré son refus de laisser la capsule Dragon, de l'entreprise Space X, s’amarrer à la Station spatiale en novembre. Roscosmos estime que l'engin, dont ce serait là le deuxième vol de qualification, n'a pas suffisamment fait ses preuves pour s'approcher de l'ISS. Problème : la Nasa et Space X ont déjà programmé le lancement...

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    La Nasa et SpaceXSpaceX, qui prévoient d'amarrer la capsule Dragon à la Station spatiale lors de son prochain vol, devront peut-être revoir leur plan en raison de l'opposition de Roscosmos. L'Agence spatiale russe ne tolère qu'un vol de proximité, arguant qu'il est difficile de s'assurer que la capsule réponde à toutes les normes de sécurité imposées aux engins venant s'amarrer à l'ISSISS.

    Pour les Russes, un véhicule spatial qui n'a volé qu'une seule fois - et c'est le cas de ce Dragon - n'est pas suffisamment mature pour s'amarrer à l'ISS. Les craintes portent moins sur la capacité de la capsule à s'amarrer qu'à se sortir de situations à risque en réalisant, dans l'urgence, des manœuvres d'évitement ou de dégagement sans rentrer en collision avec l'ISS.

    Malgré le désaccord entre les agences spatiales américaine et russe, le lancement de Falcon 9 et de la capsule Dragon est toujours prévu le 30 novembre et l’amarrage à l’ISS neuf jours plus tard. © SpaceX

    Malgré le désaccord entre les agences spatiales américaine et russe, le lancement de Falcon 9 et de la capsule Dragon est toujours prévu le 30 novembre et l’amarrage à l’ISS neuf jours plus tard. © SpaceX

    Dragon pourra-t-elle s'amarrer lors de son deuxième vol ? 

    Comme l'a précisé Alexeï Krasov, chef du Département de vols habitésvols habités de Roscosmos, à l'agence de presse RIA Novosti, « nous n'autoriserons pas SpaceX à s'amarrer à l'ISS tant que nous n'aurons pas la garantie que cette capsule spatiale respecte les normes usuelles de sécurité des vols habités ». Pour sa défense, SpaceX a répondu qu'elle avait travaillé pour que sa capsule Dragon remplisse toutes les conditions imposées et puisse devenir le premier engin privé à rejoindre l'ISS et à s'y amarrer.

    Après un premier vol réalisé avec succès en décembre 2010, ce deuxième vol de qualification pourrait également être le dernier si Dragon démontre sa capacité à rejoindre l'ISS et à s'y amarrer. Initialement, trois vols de démonstration étaient prévus. Mais, dans un souci d'économie et de réduction de la période de dépendance aux capacités russes pour l'accès à l'ISS, la Nasa et SpaceX ont fusionné les deux missions restantes en une seule.