Les astronautes à bord de la Station Spatiale Internationale ont été surpris le 26 novembre dernier en entendant un bruit qu'ils ont d'abord pris pour une collision avec un objet extérieur.

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    La station spatiale internationale terminée (dessin d'artiste).

    La station spatiale internationale terminée (dessin d'artiste).

    "Il y a eu un bruit ressemblant à celui d'une boîte de conserve qu'on écrasait", a déclaré Sergueï Gorbounov, porteporte-parole de Rosaviakosmos.
    Cependant, aucun senseursenseur n'a indiqué de dommage externe à la station, il n'y a eu ni percement de la paroi, ni modification de la pression atmosphériquepression atmosphérique à bord. Selon Michael Foale et Alexander Kaleri, qui forment actuellement le huitième équipage à bord de l'ISSISS, le son semblait provenir du module russe, alors qu'eux-mêmes se trouvaient dans une autre partie du complexe orbitalcomplexe orbital.

    La NASA a demandé aux satellites du Pentagone de vérifier l'ISS

    La NASA a sollicité le Pentagone pour qu'il utilise ses satellites espions afin de vérifier de visu l'absence de tout dégât extérieur. Rien d'anormal n'a été observé jusqu'à présent.

    Les responsables de la NASA restent hantés par la catastrophe de la navette ColumbiaColumbia, dont l'explosion au-dessus du Texas le 1er février dernier avait été provoquée par des dégâts subis par le bouclier thermique. Si la même solution avait été appliquée alors même que l'intégritéintégrité de ce revêtement avait été mise en doute par plusieurs techniciens de l'agence spatiale, nul doute que l'équipage aurait pu être sauvé.

    Ce n'est pas la première fois que l'imagerie spatiale est mise à contribution pour s'assurer de la sécurité d'une mission. Lors du vol inaugural de Columbia, le 12 avril 1981, l'équipage constatait que plusieurs tuilestuiles thermiques avaient été arrachées du revêtement lors de la mise en orbite, heureusement en un endroit non critique (carénage des moteurs). Mais l'inquiétude subsistait pour les parties de revêtement restant hors de portée des astronautes, qui n'étaient pas équipés pour effectuer une sortie.

    Après le retour, la NASA avait révélé que les militaires avaient pu observer la partie inférieure de l'orbiter (vitale mais invisible depuis la cabine de pilotage) au moyen de caméras à très haute résolutionrésolution depuis le sol, et s'assurer qu'elle ne comportait aucun dégât. Pour des raisons évidentes de secret defense, ces images n'ont jamais été publiées.