Virgin Galactic et son SpaceShip deviendront peut-être des sous-traitants de la Nasa. L’Agence spatiale américaine vient en effet de s’offrir les services de sept sociétés privées, à la condition qu'elles réussissent à rendre opérationnels les avions spatiaux que chacune d’entre elles développe.

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    Pour diversifier ses moyens d'accès à l'espace suborbitalsuborbital pour des expériences de courtes durées en microgravité, la Nasa se dote d'un pool d'entreprises susceptibles d'envoyer un engin spatial à la frontière de l'espace. Elle souhaite avoir à sa disposition plusieurs systèmes opérationnels rapides à mettre en œuvre, personnalisables et à faible coût, pour de petites charges utiles à récupérer intactes pour un large éventail d'applications scientifiques, technologiques et pédagogiques tout en permettant l'emport d'un ou de plusieurs opérateurs.

    Ces contrats ont été passés dans le cadre du Flight Opportunities Program (ex-programme CRUSR) sous la responsabilité du Centre Dryden, qui a pour objectif d'ouvrir les portesportes de la recherche suborbitale aux scientifiques et chercheurs encore réticents pour le faire en raison des coûts, aux innovateurs de tout poil et aux propres équipes de la NasaNasa qui pourraient, par exemple, tester de nouvelles technologies pour de futures missions spatiales.

    Faciliter l'accès pour un coût moindre

    En se tournant vers des sociétés privées, la Nasa souhaite être en capacité de réaliser de fréquents et courts voyages à la frontière de l'espace pour des coûts moins élevés que les solutions actuelles.

    En effet, pour qui veut réaliser des expériences en microgravité, trois solutions sont possibles. Utiliser les services d'un opérateur comme Novespace pour des vols paraboliques ou lancer des expériences à bord de fuséesfusées sondes, voire de l'ISSISS. Les fusées sondes pourraient faire les frais de cette initiative. En effet, une fois opérationnels, les avions spatiaux de ces sociétés ne seront pas capables d'effectuer plusieurs paraboles, comme le font les avions Zéro-G. En revanche, ils offriront un service assez similaire à ce que proposent les fusées sondes qui montent à quelque 700 kilomètres d'altitude et effectuent une chute libre d'une quinzaine de minutes, mais pour un coût beaucoup plus élevé, de 5 à 7 millions de dollars contre 200.000 dollars pour les SpaceShip et consorts.

    Le choix de sept sociétés, et autant de véhicules spatiaux, peut paraître pléthorique, mais il faut garder à l'esprit que toutes ne seront pas au rendez-vous. En attendant, pour ces sociétés, c'est évidemment de bonnes opportunités d'affaires et l'occasion d'une publicité à bon compte.