La JAXA (Agence spatiale japonaise) a décidé d'abandonner la mission LUNAR-A, du moins sous sa forme actuelle, et d'en revoir complètement la définition avant d'adopter éventuellement un programme similaire.

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    La sonde japonaise LUNAR-A en cours de tests.

    La sonde japonaise LUNAR-A en cours de tests.

    LUNAR-A constituait un ambitieux programme japonais qui consistait en l'envoi, depuis le centre spatial de Kagoshima (KSCKSC), d'une sonde destinée à étudier l'intérieur de la Lune au moyen de sismomètressismomètres et de capteurscapteurs de flux de température installés dans des pénétrateurs lancés depuis l'orbite, l'un sur la face visible, l'autre sur la face cachée.

    Vue d'artiste de LUNAR-A en orbite, avec ses pénétrateurs. Crédit JAXA.

    Vue d'artiste de LUNAR-A en orbite, avec ses pénétrateurs. Crédit JAXA.

    Mais le développement de la mission a connu de nombreux déboires depuis sa sélection en 1990. Relevons notamment l'échec d'une tentative effectuée sur Terre, où une maquette de pénétrateur ne s'est pas montrée aussi résistante que prévu, et qui a forcé les techniciens à redessiner leur appareil. Ensuite, certains points restaient critiques, comme la fiabilité des communications entre les pénétrateurs et le vaisseau-mère.

    En juin 2006, de nouveaux tests avaient enfin donné satisfaction et il était prévu que les pénétrateurs soient définitivement validés à l'issue d'essais finaux fin 2007. La JAXA, quant à elle, renouvelait sa confiance et son intérêt envers cette mission, estimant que les connaissances actuelles sur la Lune sont essentiellement superficielles et que les données recueillies par les missions ApolloApollo sur la structure interne de notre satellite naturel restent fragmentaires. De plus, elle envisage l'adaptation de son système de pénétrateurs à l'exploration d'autres planètes telluriques du Système solaireSystème solaire.

    Mais le 15 janvier 2007, la SAC (Commission des Activités Spatiales) a décidé de ne finalement pas conserver la mission LUNAR-A sous sa forme actuelle malgré l'état d'avancement du projet, et d'embarquer les pénétrateurs sur une autre mission. La Russie ainsi que l'Allemagne auraient manifesté de l'intérêt pour cette proposition.