On en sait un peu plus sur le successeur de la vieillissante capsule Soyouz, celle-là même utilisée tant par les astronautes américains et européens que par les cosmonautes russes pour rejoindre la Station spatiale internationale et redescendre sur la Terre.

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    Dénommé KliperKliper, l'engin spatial sera conçu et développé par la firme russe RKK Energuia pour remplacer la capsule SoyouzSoyouz. Plusieurs missions lui seront affectées comme la rotation des équipages de la Station spatiale internationale ou des missions scientifiques et de tourisme spatialtourisme spatial en orbite basse. Enfin, il sera utilisé comme véhicule de secours des équipages de la Station spatiale internationale. Il sera capable de fonctionner de façon complètement autonome en orbite pendant 15 jours et pourra rester arrimé à la Station une année complète, soit deux fois plus longtemps que les vaisseaux Soyouz.

    Image du site Futura Sciences

    Kliper fait partie du programme spatial de la Russie qui court jusqu'en 2015. Bien qu'aucune annonce officielle ne corrobore les propos de la presse russe, il semblerait que la Russie ne soit pas contre un partenariat avec l'Europe mais aussi l'Ukraine, le Kazakhstan et la Biélorussie, ces trois pays souhaitant participer au programme spatial Russe. Nous notons qu'aucun signe concret en direction des Etats-Unis n'a été adressé. La Russie étant persuadée que le coût global du développement de Kliper serait inférieur de beaucoup à celui du le Véhicule d'exploration avec équipage (CEV) du projet Constellation de la NASA qui doit entrer en service en 2014 et succéder aux navettes retirées à partir de 2010.

    Le vaisseau spatial Kliper

    Kliper est un vaisseau spatial de 10 m de long pour un diamètre d'environ 3 m et conçu pour rester en orbite environ 10 jours. D'une massemasse au lancement de 14,5 tonnes, il sera capable de transporter 2 pilotes et jusqu'à 4 passagers ou, pour la version cargo, 2 pilotes et jusqu'à 700 kgkg de charge utile. Energia travaille depuis 2000 à son développement. Toutefois, sa conception remonte au début des années 90 quand la Russie envisageait un véhicule spatial, alors plus grand, qui utiliserait les fusées Angarafusées Angara ou Zenith pour son lancement.

    Le Kliper se compose de trois modules principaux. Le premier module est le SAS, un système de secours pour les équipages situé à l'extrémité de l'engin, au-dessus du neznez. Il ne peut être utilisé qu'en cas de problème sur le pas de tir, avant le lancement. Le second module est le véhicule réutilisable de rentrée atmosphérique conçu pour 25 utilisations sans maintenance lourde. Il sera équipé de deux rangées de sièges où prendront place les 2 pilotes sur la première et 3 passagers sur la seconde. Enfin, selon le profil de la mission, l'espace libre derrière la seconde rangée de sièges peut être occupé soit par un quatrième passager, soit par une charge utile.

    La troisième partie du vaisseau est dépensable. Il s'agit du module de service essentiellement construit autour d'une capsule Soyouz modifiée. Il sera équipé de panneaux solaires et du système d'amarrage avec la Station spatiale. Enfin, il abritera tous les équipements nécessaires au soutien vie des équipages à bord et des réservoirs (carburant, oxygèneoxygène, eau).

    En ce qui concerne la phase d'atterrissage, aucun choix définitif n'a été fixé et deux profils de mission sont toujours étudiés. RKK Energuia étudie une version ailée de son engin, ce qui lui permettrait un retour plané et un atterrissage similaire aux navettes américaines. L'autre profil de mission, est le système d'atterrissage classique des Soyouz qui a fait ses preuves à maintes reprises. Le Kliper utilisera un système de trois parachutesparachutes non contrôlés et de plusieurs petits moteurs qui seraient allumés un peu avant l'atterrissage. Ce système doit permettre à l'engin de se poser à moins de 1 kilomètre autour de l'endroit prévu, sur la terre ferme. Il n'est pas exclu qu'Energia développe un système de coussin gonflable pour amoindrir la violence du choc sur le sol et qui autoriserait un amerrissage.

    Le premier lancement (vol d'essai) pourrait avoir lieu en 2010 depuis BaïkonourBaïkonour, mais aussi depuis Plesetsk où la constructionconstruction d'un pas de tir spécifique sera nécessaire. Enfin, il n'est pas exclu que l'engin soit également utilisé depuis Kourou.