L'Agence nationale de développement spatial (National Space Development Agency) japonaise a réussi à lancer ce matin sa fusée H-2A depuis la base de Tanegashima.

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    Le "Demonstrator of an Atmospheric Re-entry System" (DASH) et le "Mission Demonstration Satellite-1 (MDS-1)" en orbite. Source Nasda (Agence spatiale japonaise).

    Le "Demonstrator of an Atmospheric Re-entry System" (DASH) et le "Mission Demonstration Satellite-1 (MDS-1)" en orbite. Source Nasda (Agence spatiale japonaise).

    Le vol avait été initialement prévu pour le 3 février dernier, mais une défaillance révélée lors d'un test cryogénique au sol avait contraint les techniciens à reporter la mission.

    Deux charges utiles ont été satellisées. Le "Demonstrator of an Atmospheric Re-entry System" (DASH) est un module destiné à rentrer dans l'atmosphèreatmosphère et retransmettre au sol différentes données concernant l'impact des hautes températures sur les équipements embarqués. Le deuxième module, qui restera en orbite, Mission Demonstration Satellite-1 (MDS-1), est destiné à vérifier et comparer les performances de semi-conducteurs de types divers en milieu spatial.

    La fuséefusée H2-A, qui a un coût (unitaire) de 10,6 milliards de yens, mesure 57 mètres de long et pèse 348 tonnes, est conçue spécialement pour effectuer des lancements commerciaux. Le premier exemplaire avait réussi son vol inaugural le 29 août dernier, plaçant en orbite géosynchrone un satellite de démonstration équipé d'une balise laser permettant de le positionner dans l'espace avec une précision de l'ordre de trois millimètres. Un troisième prototype doit encore être lancé vers la fin de l'année. Il transportera le satellite ADEOS, un gros satellite d'observation de la terreobservation de la terre très international avec des instruments français et américains.

    A plus long terme, l'un des principaux objectifs du programme japonais est le lancement en 2003 d'un satellite d'observation optique et radar IGS (Information gathering satellite), un projet stratégique décidé après le survolsurvol du Japon par un missile balistique nord-coréen en août 1998.

    "C'est un satellite que les Japonais voudraient lancer avec H-2A", a noté l'expert en soulignant qu'il "y a pas mal de satellites japonais qui sont prêts, sans rien pour le moment pouvant les mettre en orbite". L'agence météorologique nippone, qui avait perdu un satellite dans le vol raté de H2 en novembre 1999, attend toujours de remplacer son Himawari 5 spécialisé dans les prévisions météorologiquesprévisions météorologiques et le contrôle aérien, lancé en mars 1995.