Alors que le satellite à Kourou n'attend que son lanceur, pour un tir prévu dans la nuit du 3 mai prochain, les équipes du CNES à Toulouse s'assurent que toutes les composantes de la mission sont prêtes.

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    "Ce que nous appelons la 'Revue de Qualification Opérationnelle' est pour nous comme un examen de passage" estime Claude Fratter. Mais le responsable Système de la filière SPOTSPOT n'a pas le moindre doute. "Nous sommes entièrement confiant, le Comité Directeur à l'issue de toutes ces vérifications nous donnera le feu vert pour procéder au lancement."

    Une dizaine de personnes, indépendantes du projet SPOT-5 pour une appréciation plus objective des dossiers, s'assurent actuellement que tout est bon pour le grand jour. "Cette revue est la dernière phase du processus de qualification commencé il y a à peine un an. Elle ressemble à une longue 'check-list' avec des centaines de points à vérifier" précise Claude Fratter. "Cela couvre le satellite lui-même bien sûr et notamment le fait que les caméras aient les performances attendues."

    "Mais la revue vérifie aussi que tous les systèmes sur terre pourront contrôler SPOT-5 lorsqu'il sera en orbite, que l'on recevra bien ses images et qu'elles pourront être traitées correctement. Cela concerne en particulier les nouveaux modes de prise de vue haute-résolutionrésolution et en stéréo. Nos 'examinateurs' s'assurent également que tout est en place pour la recette en vol, c'est-à-dire la vérification du bon fonctionnement du satellite après la mise en orbite."

    Claude Fratter, comme beaucoup de membres du programme SPOT-5, est un ancien de la filière SPOT. "L'ensemble des activités système de toutes les composantes de la mission concerne quelque 150 personnes ici au Centre Spatial de Toulouse. À cela il faut ajouter les équipes des industriels comme ASTRIUM, celles de l'opérateur SPOT Image et nos collègues du CNESCNES qui participent aux essais de répétition de lancement en Guyane."

    Mais ces derniers mois n'ont pas été sans peine. "Nous voulions absolument lancer SPOT-5 avant mai et nous avons dû effectuer cette dernière phase de vérifications en quatre mois au lieu des six normalement. Aujourd'hui nous nous réjouissons d'avoir réussi ce pari, grâce à ce que j'appellerais une 'gestion dynamique' et grâce au travail considérable de toutes nos équipes."

    Grande confiance et satisfaction règnent donc dans les couloirs du projet SPOT-5 à Toulouse, mais aussi une certaine impatience. "Après tant d'efforts, il nous tarde maintenant d'être sur le pas de tir !"