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    Une défaillance a touché l'étage supérieur de la fuséefusée européenne Ariane 5Ariane 5, emportant le satellite européen de télécommunications ARTEMIS et le satellite japonais de télédiffusion directe BSAT 2b, qui se sont ainsi retrouvés sur une mauvaise orbite. Jean-Marie Luton, PDG d'ArianespaceArianespace, a expliqué, jeudi soir à Kourou, qu'à la suite "d'un défaut de propulsion" de l'EPS (Etage à propergols stockables), après un lancement qui paraissait se dérouler tout à fait normalement , l'étage supérieur n'a pas réussi à placer ses passagers sur la trajectoire prévue. Au lieu d'évoluer sur une orbite de transfert géostationnaire de 800 km au périgée (point le près de la Terre) et de 36 000 km à l'apogée (point le plus éloigné de la Terre), ils se trouvent sur une orbite beaucoup plus basse, de 200 sur 17 500 km.
    "Nous avons enregistré un défaut de propulsion apparent dès le début de la propulsion de l'étage à propergols stockablesétage à propergols stockables" a expliqué Jean-Marie Luton. "Cela s'est traduit par un déficit de pousée de 20 %. Les satellites ont été séparés du lanceurlanceur, 80 secondes avant le temps convenu" a ajouté Edouard Pérez d'Arianespace.
    L'EPS sert à ajuster la trajectoire avant de procéder à la mise en orbite des charges utiles. Son moteur Aestus de fabriquation allemande fonctionne normalement pendant 18 minutes en consommant 6,5 tonnes de peroxyde d'azoteazote et 3,2 tonnes de monométhyl hydrazinehydrazine. Dépourvu de tout pièce mécanique, Aestus constitue en principe la partie la moins vulnérable des systèmes propulsifs du lanceur ...