Pour son deuxième lancement depuis la Guyane, une Soyouz doit mettre en orbite pas moins de six satellites d’observation de la Terre. Le tir est prévu dans la nuit de vendredi à samedi à 3 h 03, heure française. Suivra le 25 décembre le lancement d’un autre Soyouz, depuis Baïkonour cette fois, avec également six satellites mais uniquement des Globalstar.

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    La coiffe du lanceur décorée des couleurs des satellites logés à l'intérieur. © Esa/Cnes/Arianespace-Service Optique CSG

    La coiffe du lanceur décorée des couleurs des satellites logés à l'intérieur. © Esa/Cnes/Arianespace-Service Optique CSG

    Moins de deux mois après son vol inaugural depuis son Ensemble de lancement du Centre spatial guyanais, le lanceur russe Soyouz se prépare pour sa deuxième mission. Prévu samedi matin à 3 h 03 (heure française), son deuxième lancement depuis Kourou doit permettre de mettre en orbite le satellite Pléiades 1 (Cnes), les 4 satellites du démonstrateurdémonstrateur Elisa et enfin celui d'observation de la Terreobservation de la Terre, SSOT, tous construits par Astrium. La performance demandée au lanceur est de 2.191 kgkg dont environ 1.400 kg représentent la masse des satellites à séparer sur l'orbite visée (orbite inclinée à 98°).

    Pour cette mission, l'étage supérieur Fregat sera rallumé à quatre reprises. Un temps mis en cause dans la perte de la mission Phobos-Grunt, le bloc propulsif de la sonde, dérivé de l'étage Fregat, n'est pour rien dans la défaillance de la sonde qui, rappelons-le, n'a pas réussi à quitter la Terre.

    Soyouz : un lancement pour l'observation de la Terre

    Comme le souligne ArianespaceArianespace, il s'agit d'un lancement pour l'observation de la Terre. En effet, ces six satellites sont tous dédiés à la surveillance de notre planète. Pléiades 1 (1 tonne) qui fait partie d'un système à deux satellites (Pléiades 1 et 2) est un satellite optique qui fonctionnera dans le visible et l'infrarougeinfrarouge. Il sera utilisé à des fins militaires et civiles. Quatre cent cinquante images seront produites chaque jour avec une résolutionrésolution de 70 centimètres sur une largeur de 20 kilomètres.

    Cette image permet de comprendre comment sont agencés les satellites à l’intérieur de la coiffe du lanceur. Pléiades 1 est tout en haut, entouré, en bas, des quatre satellites Elisa (deux sont visibles). Ils sont tous posés sur la plateforme Asap-s (<em>Arianespace System for Auxiliary Payloads - Soyuz</em>), de couleur noire. Quant au satellite chilien SSOT, il n’est pas visible car logé à l’intérieur de l'Asap-s. Le tout repose sur l'étage Fregat, en partie entouré d'une feuille dorée. © Esa/Cnes/Arianespace/Optique Video du CSG

    Cette image permet de comprendre comment sont agencés les satellites à l’intérieur de la coiffe du lanceur. Pléiades 1 est tout en haut, entouré, en bas, des quatre satellites Elisa (deux sont visibles). Ils sont tous posés sur la plateforme Asap-s (Arianespace System for Auxiliary Payloads - Soyuz), de couleur noire. Quant au satellite chilien SSOT, il n’est pas visible car logé à l’intérieur de l'Asap-s. Le tout repose sur l'étage Fregat, en partie entouré d'une feuille dorée. © Esa/Cnes/Arianespace/Optique Video du CSG

    Quant aux quatre satellites Elisa (DGA, 135 kg chacun), il s'agit de démonstrateurs technologiques qui voleront en formation à quelque 700 kilomètres d'altitude. Ils sont conçus pour localiser et caractériser des radars au sol.

    Le sixième satellite, le chilien SSOT (120 kg, Sistema Satelital para la Observación de la Tierra), sera lui exploité par les forces armées chiliennes pour répondre aux besoins des militaires en imagerie spatiale, mais également des autorités civiles dans une large gamme de services tels que la cartographie, l'agricultureagriculture, la gestion des ressources naturelles et des catastrophes naturellescatastrophes naturelles.