L’Iran vient d’annoncer avoir lancé une capsule à 120 km dans l’espace une capsule habitée par un singe. L’engin aurait été récupéré « intact ». Le programme spatial iranien revendique déjà trois satellites.

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    Le président Mahmoud Ahmadinejad et des cadres iraniens devant le lanceur Safir-2, en 2009. Ce lanceur a placé en orbite le satellite Omid. © Agence spatiale iranienne

    Le président Mahmoud Ahmadinejad et des cadres iraniens devant le lanceur Safir-2, en 2009. Ce lanceur a placé en orbite le satellite Omid. © Agence spatiale iranienne

    Une fuséefusée Kavoshgar-3 (kavoshgar signifiant « explorateur ») a été lancée ce lundi par l'agence spatiale iranienne, l'Isa. Selon l'agence de presse iranienne Irna, elle a expédié à 120 km d'altitude une capsule de 285 kgkg dans laquelle avait été installé un singe. Après un vol suborbital, l'engin a été récupéré « intact ».

    On ignore à peu près tous les détails : le site de lancement, le lieu de la récupération, la dimension de la capsule et l'état de l'animal. Réalisé pour l'anniversaire de la révolution islamique de 1979, ce tir avait été annoncé au début de l'année et « préfigure l'envoi d'Hommes dans l'espace », selon l'agence Irna.

    Ce lancement est loin d'être une première pour l'Iran. En 2011, un essai similaire avait échoué, mais un satellite baptisé Omid (Espoir) a été placé en orbite en février 2009 par un lanceur Safir-2. En août 2008, l'Iran avait annoncé le lancement d'une maquette du satellite Omid par une fusée Safir-1, et en février 2007, un tir d'un dérivé du missile Shahab-3 semble avoir abouti à un échec. Le programme spatial est modeste, mais ancien. Le pays a adhéré en 1959 au Copuos (comité des Nations unies pour l'utilisation pacifique de l'espace extra-atmosphérique). Récemment, les autorités iraniennes ont rappelé que l'enjeu était stratégique, avec l'objectif de vols habitésvols habités. D'autres y voient des essais ou des démonstrations de missiles stratégiques à longue portée.