Les satellites en orbite géostationnaire ont une durée de vie souvent liée à l'épuisement des ergols ce qui contraint leur propriétaire à les dégager sur une orbite cimetière alors qu’ils sont en parfait état de fonctionnement. Une situation cocasse que ViviSat promet de corriger en développant un module autonome qui viendrait, en quelques sorte, ravitailler les satellites.


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    ViviSat ambitionne de développer un module qui viendrait s’amarrer sur un satellite de façon à accroitre sa durée de vie de plusieurs années. Ce module sera utilisé comme système de propulsion additionnel et permettra toutes les manœuvres orbitales nécessaires au bon positionnement du satellite. © ViviSat

    ViviSat ambitionne de développer un module qui viendrait s’amarrer sur un satellite de façon à accroitre sa durée de vie de plusieurs années. Ce module sera utilisé comme système de propulsion additionnel et permettra toutes les manœuvres orbitales nécessaires au bon positionnement du satellite. © ViviSat

    La durée de vie d'un satellite dépend de plusieurs paramètres. Il va de soi que la panne sèche n'est pas la seule cause qui peut empêcher son bon fonctionnement. Il faut également envisager le mauvais fonctionnement des charges utiles, des batteries ou des panneaux solaires. Mais, la panne d'ergols est la seule cause sur laquelle il est possible d'intervenir. C'est du moins le pari que font ATK et US Space LLCLLC, deux firmes américaines qui viennent de fonder ViviSat, une petite société qui compte commercialiser un module conçu pour augmenter la durée de vie des satellites arrivés en fin de vie du fait de l'épuisement de leurs réserves en ergols.

    L'idée est d'envoyer s'amarrer sur un satellite un petit module qui sera utilisé comme système de propulsion pendant plusieurs années. Le rendez-vous et l'amarrage se feront sans interruption des services, une condition essentielle pour un satellite de télécommunications. ViviSat se chargera du segment sol pendant toute la durée de vie du module. Il sera donc possible de corriger la trajectoire du satellite et même, à la demande du client, de le déplacer sur une autre position orbitale. Enfin, lorsque les réserves en ergols du module seront pratiquement épuisées, le satellite sera éjecté sur une orbite cimetièreorbite cimetière afin qu'il ne gènegène pas les suivants qui prendront sa place.

    Un module qui reste à l'état de projet

    Cependant, si l'utilisation d'un module de cette nature est une aubaine pour l'opérateur du satellite elle l'est nettement moins pour les constructeurs de satellites qui courent le risque de voir s'allonger les délais de renouvellement des flottes satellites si ce type de système se généralise. Deux bémols cependant à ce projet : ViviSat arrive sur un marché inconnu (celui de la prolongation de vie) qui reste à inventer, à ouvrir. D'autre part, son Mission Extension Vehicle (MEV) n'existe que sur le papier et aucune date de mise en service n'a été annoncée. À suivre donc.