Voilà dix ans que l'orbiteur MRO tourne autour de la planète Mars. Arrivé le 10 mars 2006, il devait achever sa mission en 2008... mais la poursuivra, espère la Nasa, jusqu'en 2020. Ses instruments fournissent depuis cette date de précieuses informations même si les succès des atterrisseurs, plus spectaculaires, ont un peu occulté ce travail de fond. En 2012, nous présentions une animation d'images venues de Mars Global Surveyor et de MRO qui visualisaient la descente du rover Curiosity jusque dans le cratère Gale. MRO avait même pu photographier tous les composants du vaisseau, jonchant le sol. En prime, ses plus beaux clichés.

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    Article paru le 9 août 2012

    La descente du rover Curiosity a été suivie de près par 3 satellites en orbite autour de Mars. L'européen Mars ExpressMars Express a détecté les signaux radio émis durant la descente puis juste après l'atterrissage, des informations immédiatement transmises à la Nasa via l'Esoc (European Space Operating Centre), à Darmstadt, en Allemagne.

    Mars Global Surveyor et Mars Reconnaissance OrbiterMars Reconnaissance Orbiter (MRO), de la Nasa, ont quant à eux suivi la descente de Curiosity à l'aide de leurs caméras. Celle de Mars Global Surveyor fonctionne en couleur. Sur MRO, Hirise (High Resolution Imaging Expriment) fournit des images monochromes mais avec une résolutionrésolution cinq fois meilleure. En 2007, cet instrument a notamment transmis d'étonnantes images de la surface de Mars.


    Des images prises par deux orbiteurs de la Nasa. Les premières, en couleur, proviennent de Mars Global Surveyor (vue globale de Mars et plongée sur le cratère Gale) et les suivantes ont été prises par l’instrument Hirise de MRO. Les dernières montrent tous les composants ayant pénétré dans l’atmosphère martienne : Curiosity, bouclier thermique (Heat Shield), couvercle de la capsule (Back Shield), grue aéroportée (Sky Crane) et parachute. © Nasa/JPL-Caltech/University of Arizona

    MRO a retrouvé tous les morceaux de l'atterrisseur de MSL

    La Nasa a réalisé, grâce à cette succession de clichés, une animation qu'un cinéaste appellerait un zoom avant, d'un plan large qui montre Mars jusqu'à une vue serrée sur CuriosityCuriosity lui-même et les restes des composants ayant servi lors de la descente : le bouclier thermique, le « couvercle » de la capsule qui protégeait le rover, la désormais célèbre grue aéroportée qui a délicatement posé le robotrobot et l'immense parachute.

    L'image en relief de l'ombre de Curiosity sur les cailloux du cratère Gale, dominé par le mont Sharp. © Nasa/JPL-Caltech

    L'image en relief de l'ombre de Curiosity sur les cailloux du cratère Gale, dominé par le mont Sharp. © Nasa/JPL-Caltech

    Un relief encore modeste, en attendant l'assaut du mont Sharp

    En prime, la Nasa a montré deux images 3D, d'une qualité modeste, réalisées grâce aux prises de vue d'une des 4 paires de « hazcams » (Hazardous-Avoidance Cameras). Il s'agit de la première image, monochrome, où l'on voit clairement le mont Sharp se dresser au-dessus de l'ombre du rover.

    Avec une paire de lunettes avec un verre rouge et un verre bleu, on peut voir les cailloux martiens... En revanche, le mont Sharp, avec ses 5,5 km de hauteur, est trop éloigné pour s'imposer en relief. Il faudra attendre les pérégrinations du robot tout-terrain lorsqu'il sera parvenu au pied de la montagne, d'ici 1 an environ.

    La première image en haute résolution du site d'atterrissage de Curiosity, juxtaposition de deux photographies prises avec les « navcams », caméras de navigation, installées en haut du mât, lequel a été correctement redressé. À l'horizon se dresse le rebord du cratère Gale, dont l'aspect irrégulier est dû à la longue érosion qu'il a subie. Les deux dépressions visibles devant le robot ont été creusées par le souffle des rétrofusées de la grue aéroportée. © Nasa/JPL-Caltech

    La première image en haute résolution du site d'atterrissage de Curiosity, juxtaposition de deux photographies prises avec les « navcams », caméras de navigation, installées en haut du mât, lequel a été correctement redressé. À l'horizon se dresse le rebord du cratère Gale, dont l'aspect irrégulier est dû à la longue érosion qu'il a subie. Les deux dépressions visibles devant le robot ont été creusées par le souffle des rétrofusées de la grue aéroportée. © Nasa/JPL-Caltech