Lancée en mai 2010 en même temps que le démonstrateur de voile solaire Ikaros, la sonde Akatsuki de l’Agence spatiale japonaise vient d’atteindre Vénus. Malheureusement, elle n’a pas réussi à se satelliser autour de la planète. Les moteurs utilisés pour la ralentir ont fonctionné moins longtemps que prévu. Une autre tentative est prévue... dans six ans !


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    Après un voyage de plus de six mois dans l'espace, pendant lequel des observations de la lumière zodiacale ont été réalisées, Akatsuki devait se placer autour de VénusVénus sur une orbite elliptique avec un périgée de 300 kilomètres et un apogée de pratiquement 80.000 kilomètres. Mais à cause du mauvais fonctionnement du système de propulsion, la sonde s'est placée sur une orbite héliocentriquehéliocentrique qui la ramènera autour de Vénus en 2016. Pas avant.

    Le principal objectif d'Akatsuki était de percer les mystères du mécanisme qui gère la circulation atmosphériquecirculation atmosphérique. La sonde devait également utiliser l'ombre de Vénus pour observer éclairséclairs et foudroiements. Des occultations radio devaient permettre d'observer les profils verticaux de la température, la quantité d'acide sulfurique dans la haute atmosphèreatmosphère ainsi que la quantité d'électronsélectrons libres dans l'ionosphèreionosphère.

    Une occasion manquée

    C'est un coup dur pour le programme scientifique de l'Agence spatiale japonaise (Jaxa). Une commission d'enquête va être mise en place pour comprendre ce qui s'est passé. Ce raté engendre une conséquence lourde : les observations qui devaient être conduites en tandem avec Venus Express, sonde de l'Agence spatiale européenneAgence spatiale européenne (en orbite autour de la planète depuis 2006), ne pourront pas être réalisées. Les scientifiques avaient une occasion unique d'observer différents paramètres de Vénus avec ces deux satellites qui auraient dû évoluer sur des orbites distinctes.

    Reste à savoir si la sonde de l'Esa sera encore en activité en 2016 et si cet échec aura des conséquences sur la mission BepiColombo que développent ensemble la Jaxa et l'Esa.