Pour la première fois, le congrès mondial des astronautes a lieu en France, à Toulouse. L'axe des discussions est L'espace est mon futur. Le but est d'inciter les jeunes à s'engager dans des carrières scientifiques, à l'heure où la présence de l'Homme dans l'espace rencontre un regain d'intérêt, comme l'expliquent les intervenants.

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    La 30e édition du congrès mondial des astronautes a retenu comme axe thématique L'espace est mon futur, une devise imaginée par une écolière toulousaine. Elle se décline en deux grands thèmes, comme l'explique Jean-Baptiste Desbois, directeur général de la Cité de l'Espace. « L'exploration de mondes inconnus, les astronautes étant les Christophe Colomb d'aujourd'hui » et « l'importance de protéger la Terre, qui semble si fragile vue depuis l'espace ».

    Une centaine d'astronautes ont fait le voyage jusqu'à Toulouse, dont les Français Thomas Pesquet, Claudie Haignéré et Jean-François Clervoy. Le congrès a pour invité d'honneur l'aéronaute suisse Bertrand PiccardBertrand Piccard, explorateur et ardent promoteur de la protection de l'environnement et de l'énergie renouvelableénergie renouvelable. Pendant la semaine, les congressistes vont notamment parler de l'ISS mais aussi des projets spatiaux du futur. « Il y a un regain d'intérêt pour envoyer l'Homme dans l'espace », note Jean-Yves Le Gall, le président du Cnes, l'agence spatiale française.

    « La revanche des vols habités »

    Lors du 68e congrès international d'astronautique (IAC), qui s'est tenu fin septembre à Adélaïde (Australie), « il a été beaucoup question d'exploration avec des missions envisagées vers la Lune et vers Mars. Ce qui me frappe, c'est que dans tous les cas, il y a des astronautes. C'est un peu la revanche des vols habitésvols habités sur les missions automatiques », dit-il à l'AFP.

    Le congrès consacrera la journée de jeudi aux jeunes. Les astronautes iront à la rencontre d'élèves et d'étudiants dans une trentaine de villes françaises. « En Europe, nous manquons de jeunes qui s'investissent dans les carrières scientifiques », a déclaré à l'AFP le Belge Frank De Winne, chef des astronautes européens. Selon lui, « l'objectif est de développer leur curiosité, de leur montrer que le monde de la science est très intéressant ».