Dans le futur modèle de Boeing, le 787, dit Dreamliner, le réseau utilisable par les passagers est physiquement connecté à celui du système de l'avionique. Les responsables américains de la sécurité aérienne réclament des vérifications supplémentaires, craignant que des passagers puissent perturber le pilotage...

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    Trois Dreamliner dans le hangar de montage. L'appareil devrait être commercialisé en novembre 2008. Crédit Boeing

    Trois Dreamliner dans le hangar de montage. L'appareil devrait être commercialisé en novembre 2008. Crédit Boeing

    Un rapport de la FAA (Federal Aviation Administration) réclame à Boeing des précisions supplémentaires (special conditions), révèle le magazine Wired. Le document de la FAA, dont une copie est disponible en ligne sur le Web, détaille les inquiétudes des responsables de la sécurité aérienne concernant le 787, surnommé Dreamliner, en phase de certificationcertification.

    L'appareil de Boeing (un biréacteur moyen courrier) offre à ses passagers un réseau informatiqueréseau informatique, permettant notamment de se connecter à InternetInternet. L'avion comprend deux autres réseaux, l'un pour l'avionique, servant au pilotage et à la navigation, et l'autre destiné aux gestionnaires de l'avion, véhiculant des données concernant la maintenance et l'administration. Or, ces trois réseaux ne sont pas isolés les uns des autres. Les responsables de la FAA se posent donc une question : serait-il possible qu'un passager puisse perturber, volontairement ou non, le réseau gérant pilotage et navigation ? Aucun autre avion ne présentant cette curieuse caractéristique, la FAA impose donc à Boeing des demandes d'informations supplémentaires venant s'ajouter aux longues procédures de certifications.

    Des exigences nouvelles pour des fonctions inédites

    Boeing a déjà reconnu que, effectivement, les trois réseaux sont physiquement connectés. Ce sont notamment des pare-feupare-feu logicielslogiciels qui établissent l'étanchéitéétanchéité entre les réseaux. La porteporte-parole de Boeing, Lori Gunter, affirme, sans donner de précisions techniques, que plusieurs systèmes, matériels et logiciels, garantissent l'absence de vulnérabilité, au sens informatique du terme. Mais le constructeur devra le prouver. Selon Lori Gunter, Boeing sait depuis longtemps qu'il lui faudra répondre à ces special conditions, un document complémentaire inévitable pour un appareil présentant des caractéristiques inédites.

    Boeing se dit confiant de passer ces épreuves avant la mise en ligne, prévue pour la fin de l'année. La firme américaine expérimente sans doute ainsi de nouvelles exigences de contrôles qui seront à l'avenir imposées à des avions à plusieurs réseaux informatiques...