L’intestin joue un rôle important dans la digestion, mais également dans l’immunité de l'organisme : il a une fonction de barrière, empêchant le passage de certains microbes, mais le microbiote intestinal nous protège également d’infections.


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    L'intestin est le principal organe du tube digestif : c'est au niveau de l'intestin grêle que se termine la digestion et qu'a lieu l'absorption des nutriments. L'intestin est tapissé de cellules, les entérocytes, pourvues de microvillosités qui jouent un rôle dans l'absorption des nutriments. De plus, l'intestin contient des milliards de bactériesbactéries qui forment la flore intestinaleflore intestinale, aussi appelée microbiotemicrobiote intestinal. Les bactéries intestinales favorisent aussi la digestion et l'absorption de certains nutriments.

    Mais l'intestin possède aussi un second rôle, moins connu, dans l'immunité. Comment cela fonctionne-t-il ?

    Les cellules immunitaires de l’intestin

    Dans l'intestin se trouvent des cellules immunitaires qui vont rencontrer des moléculesmolécules externes à l'organisme, issues des aliments. Les cellules immunitaires de l'intestin sont aussi confrontées aux micro-organismesmicro-organismes du microbiote, ainsi qu'aux agents pathogènespathogènes - virusvirus et bactéries - qui pourraient se retrouver dans l'intestin.

    Parmi les cellules immunitaires de l'intestin, les polynucléairespolynucléaires et les monocytesmonocytes participent à la réponse immunitaire en phagocytant des bactéries : cela signifie qu'ils « mangent » les bactéries en les ingérant. Les cellules dendritiques peuvent aussi phagocyter des substances étrangères ; elles migrent ensuite vers des ganglions lymphatiquesganglions lymphatiques où elles présentent des antigènesantigènes aux lymphocyteslymphocytes T.

    Cependant, pour le bon déroulement de la digestion, le système immunitaire de l’intestin doit tolérer les protéinesprotéines alimentaires, sinon il risque d'y avoir des allergiesallergies. De la même façon, le système immunitairesystème immunitaire doit « tolérer » la présence de la flore intestinale.

    La perméabilité intestinale

    Tout d'abord, l'intestin constitue une barrière naturelle de l'organisme, interdisant l'entrée à des bactéries pathogènes, des virus et des macromoléculesmacromolécules. Ce mécanisme est assuré par la couche de cellules qui tapissent l'intestin : les entérocytes. Ces cellules qui forment la muqueusemuqueuse intestinale sont très serrées et permettent une perméabilité sélective. Entre les cellules épithéliales de l'intestin se trouvent des jonctions serrées qui empêchent le passage de molécules trop grosses ou d'éléments nocifs.

    Ainsi, seuls les éléments « autorisés » (vitaminesvitamines, minérauxminéraux, acides aminésacides aminés de petites tailles...) peuvent traverser la barrière intestinale et ainsi passer de la lumièrelumière de l'intestin à la circulation sanguine. Mais certains facteurs, comme des infections ou le stress, peuvent modifier la perméabilité intestinale, et rendre l'intestin plus poreux. Des molécules risquent alors de passer les jonctions serrées de la muqueuse intestinale, ce qui peut conduire à des problèmes inflammatoires.

    Les probiotiques sont des bactéries vivantes qui visent à améliorer la composition de votre microbiote. © Geza Farkas, Fotolia
    Les probiotiques sont des bactéries vivantes qui visent à améliorer la composition de votre microbiote. © Geza Farkas, Fotolia

    C'est pourquoi il est important de préserver la fonction barrière de l'intestin et éviter qu'il ne devienne « hyper-perméable ». La L-glutamineglutamine est une molécule connue pour avoir un effet protecteur pour l'intestin comme l'expliquait un article paru en 2000 dans Current Opinion in Clinical Nutrition and Metabolic Care. Les données analysées dans cet article suggèrent que l'utilisation de la glutamine est sans danger. Des études in vitroin vitro, dans des modèles animaux et un nombre limité d'essais cliniquesessais cliniques montrent qu'elle protège les cellules de l'intestin grêle et du côloncôlon. Vous pouvez prendre par exemple un à trois grammes de L-glutamine par jour, en suivant les recommandations du fabricant. Par exemple, le Glutaform de Synergia se présente sous la forme d'un sachet de poudre à prendre en une fois. Attention, la glutamine est déconseillée en cas d'épilepsieépilepsie. Demandez conseil à votre pharmacienpharmacien.

    La flore intestinale, la clé pour un système immunitaire renforcé

    Une flore intestinale en bonne santé permet de contrer des bactéries pathogènes susceptibles de provoquer des infections : la présence de « bonnes bactéries » dans le microbiote fait obstacle à l'installation des pathogènes. Pour améliorer la composition de son microbiote intestinal, il existe la possibilité d'avoir recours à des probiotiquesprobiotiques : ce sont de bonnes bactéries vivantes, qui visent à rééquilibrer la flore intestinale. Les souches bactériennes présentes dans les probiotiques sont souvent des bifidobactéries, des lactobacilles ou des streptocoquesstreptocoques, toutes sélectionnées pour leurs bienfaits.

    Quels sont les organes du système immunitaire ?

    Les organes du système immunitaire sont essentiels pour protéger notre corps contre les infections et les maladies. Parmi ces organes, on compte la moelle osseusemoelle osseuse, où sont produites les cellules immunitaires comme les lymphocytes, les monocytes et les granulocytes. Les ganglions lymphatiques sont des centres de filtrage qui capturent les antigènes et activent les réponses immunitaires. La raterate agit comme un filtre sanguin en éliminant les cellules sanguines endommagées et en produisant des lymphocytes. Les amygdales et les végétations adénoïdes jouent un rôle dans la lutte contre les infections dans les voies respiratoires et digestives. Le thymusthymus est également crucial pour la maturation des lymphocytes T, une composante essentielle de l'immunitéimmunité cellulaire.