Le syndrome du choc toxique lié aux règles fait son retour en France. Très grave, cette maladie peut causer le décès, l’amputation d’un membre ; elle est liée au staphylocoque doré qui peut se mettre à proliférer lors des règles, en présence d’un tampon hygiénique.

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    Alors que cette pathologie semblait avoir disparu à la fin des années 1990, les cas de chocs toxiques sont à la hausse ces dernières années, passant de cinq en 2004 à 22 en 2014. Le syndrome se caractérise par une fièvre importante, des éruptions, une desquamation de la peau, de la diarrhée, des vomissements, des malaises avec maux de tête. Les symptômes peuvent évoquer une infection virale.

    Les jeunes femmes et jeunes filles sont particulièrement touchées puisque, d'après des données du CHU de Lyon, l'âge moyen des patientes est de 19 ans. Un décès a été enregistré. En cas de choc toxique, il faut retirer le tampon et traiter le choc. Des antibiotiquesantibiotiques et des anticorpsanticorps neutralisants servent au traitement.

    Des tampons favorisent la prolifération du staphylocoque

    Le syndrome du choc toxique est favorisé par les tampons hyper-absorbants, lors d'un port prolongé. C'est pourquoi il est déconseillé de garder un tampon plus de quatre heures. Les premiers cas de chocs toxiques ont été signalés dans les années 1970. Ils étaient associés à l'utilisation de nouveaux tampons en polyacrylate, à la place du coton. Le tampon Rely a été accusé d'être responsable de cette maladie. Il a été retiré du marché par son fabricant, Procter & Gamble.

    Le syndrome du choc toxique peut se développer chez des femmes qui ont des bactériesbactéries Staphylococcus aureus (staphylocoque doréstaphylocoque doré) dans leur vaginvagin. Comme l'explique Gérard Lina, du  CHU de Lyon, pendant les règles, le fluide menstruel est bloqué par les tampons hygiéniques, ce qui peut constituer un milieu de culture dans lequel le staphylocoque va proliférer. La bactérie produit la toxinetoxine TSST-1, responsable du choc toxique.