Si la société a tendance à reprocher aux parents de céder aux caprices alimentaires de leurs enfants, ils ne seraient pas les seuls responsables : des chercheurs ont montré que la génétique avait un rôle au moins aussi important dans le comportement sélectif des enfants.

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    Pendant l'enfance, les parents introduisent progressivement de nouveaux aliments dans l'assiette de leurs enfants, avec des texturestextures, des apparences et des arômes nouveaux. Si certains bambins les acceptent facilement, d'autres sont plus hésitants.

    Les enfants « difficiles » sélectionnent le peu d'aliments qu'ils veulent bien manger, parfois en se focalisant sur certains aspects comme la texture. Un comportement proche, la néophobie alimentaire, décrit le rejet des aliments qui ne sont pas familiers. Ces rejets alimentaires préoccupent les parents qui craignent que leur enfant ne mange pas assez.

    Mais si vous culpabilisez à cause d'un enfant difficile à table, soyez soulagé : ce comportement serait en grande partie inné, lié à la génétique. C'est ce que suggèrent des chercheurs de l'University College London qui ont étudié environ 2.000 paires de jumeaux de 16 mois qui faisaient partie de la cohorte Gemini.

    Proposez souvent de nouveaux aliments à votre enfant

    Les chercheurs ont trouvé que l'environnement jouait un rôle, mais parfois l'influence de la génétique était supérieure. À l'âge de 16 mois, environ 46 % de la variation entre enfants difficiles ou non était expliquée par des différences génétiques et 58 % de la néophobie pouvait être expliquée par l'ADNADN.

    Toutefois, comme prévient Clare Llewellyn, un des auteurs de l'article paru dans Journal of Child Psychology and Psychiatry, « les gènesgènes ne sont pas notre destin. Nous savons que de nombreux traits avec une forte base génétique peuvent néanmoins être modifiés, tels que le poids ». Aussi, les parents ne doivent pas se décourager face à un enfant difficile ; il faut souvent proposer de nombreuses fois un nouvel aliment pour qu'il veuille bien en manger.

    D'autres travaux ont suggéré que la néophobie pouvait être associée à des traits de caractère qui ont aussi une influence génétique, comme la timidité.