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Guy Gauthier

Guy Gauthier

Anthropologue judiciaire-médico-légale

Par la présente, je dédie cet ouvrage « Secrets d'ossements » au site Futura-Sciences qui vulgarise tellement bien les sciences. Par son professionnalisme, Futura-Sciences rend très accessible la compréhension des sciences à monsieur-madame tout-le-monde. Futura-Sciences nous permet de mieux comprendre l'environnement dans lequel nous vivons ainsi que la relation entre l'homme et son milieu. Par son approche pédagogique et la qualité de l'information qui s'y trouve, le site Futura-Sciences est un outil indispensable pour les élèves et les étudiants qui désirent mieux comprendre notre monde et réussir académiquement. Futura-Sciences est donc un excellent véhicule pour promouvoir les sciences et la vulgarisation de celles-ci. Je suis donc fier de contribuer à la grande réputation que Futura-Sciences s'est acquise. »

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Biographie

Pour devenir anthropologue judiciaire, médico-légale au Canada ou en Europe, la procédure académique n'est pas la même. Au Canada, on doit s'inscrire à Faculté des sciences humaines et sociales de l'université. Puis, on s'inscrit au département d'Anthropologie. On se concentre sur les cours d'anthropologie biologique (bioanthropologie, anthropologie physiquephysique) et d'archéologie (techniques de fouilles archéologiques, archéologie funéraire).  Enfin, on prend des cours  d'anatomieanatomie, d'ostéologieostéologie (l'étude des ossements), de biologie et de pathologiepathologie osseuse à la Faculté de médecine ou encore au département de biologie.

Au Canada, une dizaine d'universités offrent une formation en anthropologie judiciaire, médico-légale. La Bio-archéologie, l'Archéologie funéraire, l'Archéologie ostéologique (ostéo-archéologie), la Paléo-anthropologie et l'Ostéo-anthropologie partagent plusieurs techniques communes avec l'Anthropologie judiciaire, médico-légale (...), sans l'aspect légal.

Anthropologie judiciaire, Anthropologie médico-légale, Anthropologie légiste, Ostéologie judiciaire, Anthropologie forensique et Archéologie judiciaire sont des synonymes.

En Europe, si l'on souhaite devenir anthropologue judiciaire, médico-légale, on doit avant tout s'inscrire en médecine. En conséquence, les anthropologues judiciaires, médico-légaux en Europe ont une formation en médecine alors qu'au Canada, ils ont une formation en sciences humaines, sociales + des cours spécialisés. Par la suite, (en Europe), on se spécialise en pathologie osseuse, en ostéologie judiciaire et en anatomie humaine. Enfin, on se spécialise en anthropologie médico-légale.

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Guy Gauthier lors de la présentation de son livre, Secrets d'ossements, des éditions EDP Sciences © Guy Gauthier

Guy Gauthier, anthropologue de formation académique et dans la vie professionnelle. Il est un passionné d'anthropologie judiciaire, médico-légale. Il  a  étudié au Canada notamment à l'Université de Montréal, à l'Université du Québec à Montréal, à l'Université Dalhousie (Halifax, Nouvelle-Écosse) et à l'Université du Manitoba (Winnipeg, Manitoba). Il a publié de nombreux ouvrages dont « Secrets d'ossements » et « Quand la science fait témoigner les morts ». Il a également collaboré à de nombreux ouvrages, notamment « Traité de médecine légalemédecine légale (et d'anthropologie médico-légale) ». Cet ouvrage est sous la Direction de Jean-Pol Beauthier (médecin légiste et anthropologue, Université Libre de Bruxelles, Belgique) Les Éditions De Boeck. 

Il est également professeur d'anthropologie au Collège Marie-Victorin à Montréal (Canada). Il a donné plusieurs conférences en anthropologie judiciaire, médico-légale. Il intervient souvent dans les médias à titre d'anthropologue expert en anthropologie judiciaire, médico-légale en regard de cas réels d'actualité.

Son expertise développée et sa capacité de vulgariser l'information sont appréciées par les médias. 

Monsieur Gauthier a également été sollicité pour mettre sur pied un cours intitulé : « Initiation à l'anthropologie judiciaire » pour le Collège Limoilou (Québec, Canada).

Guy Gauthier est membre de la plus prestigieuse société du genre de sciences judiciaires du Canada « Canadian Society of Forensic Science (CSFS) ». Cette société regroupe des anthropologues, biologistes, chimistes, odontologistes, physiciensphysiciens, sérologistes, toxicologistes judiciaires (...) qui travaillent dans le domaine des sciences judiciaires et/ou qui ont apporté une contribution significative aux sciences judiciaires.

Il est également membre d'une dizaine d'associations professionnelles qui regroupent des anthropologues judiciaires, médico-légaux au Canada, aux États-Unis et en Europe notamment : « Canadian Association for Physical Anthropology »; «  American Anthropological Association » ; « American Association of Physical Anthropologists » et « British Association for Biological Anthropology and Osteoarchaeology ».

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métier

Les principales fonctions de l’anthropologue judiciaire et médico-légal
L’Anthropologue judiciaire et médico-légale répond aux quatre grandes questions :
1. Quelle est l'identité d’une personne trouvée à l'état squelettique (son nom, son sexe, sa race (appartenance géographique et biologique), sa stature, sa fonction sociale et professionnelle) ?
2. Depuis combien de temps cette personne est-elle décédée ?
3. Son âge au moment du décès ?
4. Quelle est la cause (le traumatisme) de la mort (accidentelle, naturelle, meurtre, pendaison, génocide, suicide…) de cette personne?
Donc, les tâches sont :
1 – Récupérer les os;
2 – Identifier la victime;
3 – Déterminer depuis quand la victime est-elle décédée;
4 – La cause du traumatisme (décès)
L’anthropologue peut également déterminer :
- si tous les os étudiés appartiennent à une seule et même personne;
- si la personne était droitière ou gauchère (le degré d’usure des os le révèle, car l’utilisation prédominante d’une main entraîne des modifications des os);
- si une femme a eu des enfants (l’accouchement laisse des traces sur les os du bassin);
- si des indices permettent d’affirmer que la personne faisait régulièrement certains mouvements (par exemple, une danseuse de ballet classique aura toujours les mêmes os usés et déformés dans les pieds);
- si une blessure révèle un indice concernant l’agresseur (par exemple, si la victime a une blessure au bras gauche, cela peut indiquer que l’agresseur était droitier et que la victime a utilisé son bras gauche pour se protéger le visage);
- si la personne a été étranglée (dans ce cas, l’os hyoïde est généralement brisé)
- si le démembrement du corps est survenu du vivant (traces de sang sur les vêtements et sur les os) ou après le décès (absence de traces de sang sur les vêtements de la victime)
L’anthropologue peut déterminer si l’agresseur était gaucher ou droitier selon l’angle des plaies sur les os. De plus, il peut déterminer, dans certains cas, la force utilisée ainsi que la taille de l’agresseur en vertu de la profondeur des plaies. 
- si le traumatisme (par exemple une fracture) est survenu du vivant de la personne, on note alors des signes de cicatrisation. Si le traumatisme est survenu peu de temps avant le décès ou après le décès, on ne peut pas noter de signes de cicatrisation de la plaie, l'anthropologue doit alors déterminer si le traumatisme est relié de près  (ayant provoqué la mort) ou de loin  (cherchant à altérer les preuves) à la cause du décès de la personne
- si un génocide s’est produit; 
- Le type d’arme, de couteau (de lame), de hache, de scie ou de machettes qui a produit le traumatisme. Chaque type d’armes laisse des traces spécifiques (stries) sur les ossements.
- Le type d’objet contondant  (bâton de baseball, massue, marteau) qui a été utilisé par l’agresseur 
- etc.
Quelques définitions :
L’anthropologue judiciaire, médico-légal  s’intéresse aux corps durs (os, squelette) alors que le médecin légiste s’intéresse aux  corps mous (le corps, les organes). Pour sa part, le coroner (officier de police judiciaire) dirige l'enquête.
Quelques proverbes et pensées :
- Quand la science fait témoigner les morts 
- Les morts peuvent encore témoigner
- Les squelettes sont des témoins muets du passé;
- La Mémoire des os.