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    Ce dossier a été initialement publié en mai 2002. Depuis ces dernières années, la lutte contre le SidaSida n'a cessé de progresser. La piste des vaccinsvaccins, toujours suivie, a commencé à livrer ses premiers succès. Toujours très relatifs...

    Les vaccins contre le Sida, qu'ils soient préventifs ou curatifs, ne parviennent pas à être pleinement efficaces. Des résultats obtenus chez l'animal semblent prometteurs. Mais qu'en sera-t-il lorsqu'ils seront testés chez l'Homme ? © John Twohig CC BY-NC 2.0

    Les vaccins contre le Sida, qu'ils soient préventifs ou curatifs, ne parviennent pas à être pleinement efficaces. Des résultats obtenus chez l'animal semblent prometteurs. Mais qu'en sera-t-il lorsqu'ils seront testés chez l'Homme ? © John Twohig CC BY-NC 2.0

    Les efforts engagés dans la bataille contre le Sida commencent peu à peu à payer. Certes, l'éradication n'est pas encore en vue. Mais les avancées laissent entrevoir l'espoir d'un quotidien meilleur pour les malades et surtout une espérance de vieespérance de vie en très forte augmentation.

    Si l'industrie pharmaceutique a été capable de produire de nouveaux médicaments antirétroviraux, aucun vaccin n'a encore reçu l'aval des autorités sanitaires pour être dispensé. Pourtant, les tentatives sont nombreuses. Mais il faut du temps entre les tests sur l’animal et les essais chez l'Homme. Et parmi les composés éprouvés, aucun n'a été à la hauteur des espérances.

    Un vaccin préventif contre le Sida efficace dans 31 % des cas

    Cependant, pour l'heure, un vaccin préventif sort du lot. Testé en Thaïlande à partir de 2003, il réduit les risques de transmission du VIHVIH de 31 %. Pourquoi cette efficacité relative ? Les scientifiques l'ignorent encore mais travaillent dessus. Des anticorps ou des mutations génétiques pourraient être impliqués. Les recherches actuellement menées à ce sujet permettront peut-être de créer un nouveau produit plus à même de prévenir l'épidémieépidémie. Mais pour l'heure, il ne se fait rien de mieux.

    Des vaccins curatifs contre le Sida, surtout une histoire de confort

    Les vaccins n'ont pas toujours une vocation préventive. Ils peuvent aussi être curatifscuratifs. Ainsi, les biologistes tentent de traiter la maladie en quelques piqûres. En France, un essai clinique de ce type a été lancé début 2013, à Marseille. L'objectif reconnu est en accord avec les critères définis par Onusida. Ce traitement doit permettre à 30 % des patients vaccinés d'avoir une virémievirémie indétectable, c'est-à-dire qu'avec cette seule thérapiethérapie le VIH ne doit plus pouvoir être décelé lors d'une analyse de sang, exactement comme c'est le cas avec les trithérapiestrithérapies actuelles. Attention, cela ne signifie pas que le virus a disparu : simplement qu'il est en latencelatence et qu'il attend des conditions plus favorables pour émerger.

    Ces ambitions, qui nous placent encore très loin de la guérison systématique, révèlent bien l'étendue de la marche qu'il reste à franchir avant un vaccin contre le VIH pleinement efficace. Cependant, le succès d'une telle thérapie serait malgré tout un grand pas en avant contre la maladie. Les traitements actuels, bien qu'efficaces pour faire reculer l'infection, sont contraignants et s'accompagnent d'effets secondaires indésirables. Une ou quelques piqûres pourraient en revanche empêcher le VIH de sortir de sa léthargie sur du long terme, simplifiant grandement le confort des patients. À défaut de soigner, des vaccins de ce type pourraient améliorer la vie des malades.

    Mise à jour effectuée en mars 2013