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    Les cicatricescicatrices d'acnéacné constituent la complication la plus fréquente après cette infection. Leur survenue est favorisée par la prise en charge thérapeutique tardive ou inadaptée ainsi que par la manipulation des lésions par les malades. On ne saurait trop insister sur l'intérêt de prévenir l'apparition de ces cicatrices car une fois installées, elles sont extrêmement difficiles et onéreuses à prendre en charge avec un résultat inconstant et incomplet. Les progrès du laser fondent tout de même une véritable avancée. 

    Pour « effacer » les cicatrices, comme les cicatrices d'acné, le laser est une nouvelle technique qui permet de réels progrès. © Robert Przybysz, Shutterstock
    Pour « effacer » les cicatrices, comme les cicatrices d'acné, le laser est une nouvelle technique qui permet de réels progrès. © Robert Przybysz, Shutterstock

    Les différents types de cicatrices d'acné

    Ces cicatrices sont de trois types :

    • les cicatrices atrophiques par perte de substance, elles représentent la complication d'acné la plus fréquente ;
    • les cicatrices hypertrophiques et chéloïdes qui sont des cicatrices en relief ;
    • les macules érythémateuses et pigmentées (taches rouges ou brunes), qui ne sont pas à proprement parler des cicatrices car elles ne sont pas définitives et finissent par disparaître, souvent spontanément, après extinction de l'acné.

    Celles atrophiques ou hypertrophiques sont plus rares et ne devraient, actuellement, se voir qu'avec les formes d'acnés sévères. Il faut savoir et prendre en compte que la correction de ces cicatrices d'acné est complexe et délicate. De plus, le résultat de leurs traitements est souvent incertain et la disparition des traces n'est jamais complète. Avant d'envisager toute mise en route de traitement des cicatrices d'acné, il faut d'une part que l'acné en elle-même soit complètement éteinte (c'est-à-dire qu'il ne faut plus avoir de lésions d'acné) et d'autre part que les traitements par isotrétinoïne ou Vitamine AVitamine A acide soient terminés et arrêtés depuis au moins six mois voire un an. Actuellement, on dispose de divers moyens de correction et on a généralement recours à une association de traitements. Ces moyens varient en fonction du type de cicatrices à prendre en charge.

    L'espoir du laser

    Les macules (tâches) érythémateuses et pigmentées, quand elles persistent, sont traitées soit par peelings soit par lasers. Les cicatrices à dominante rouge pourront être atténuées par des lasers vasculaires, lasers dont la ou les longueurs d'onde sont absorbées préférentiellement par le pigment hémoglobinique et qui agissent donc de façon plus ou moins sélective sur les vaisseaux sanguins dermiques. Les cicatrices pigmentées brunâtres, quant à elles, pourront bénéficier de traitements par lasers pigmentairespigmentaires ou de détatouage tels que les lasers Q-switched et les lasers Alexandrite dont les longueurs d'onde sont absorbées préférentiellement par le pigment mélaninemélanine et qui vont chercher à fragmenter ce dernier pour lui permettre d'être éliminé par les cellules de nettoyage de l'organisme.

    Le laser, traitement de l'acné, est une technique radicale qui permet bien souvent de régler le problème à la base : au niveau du sébum. © DR
    Le laser, traitement de l'acné, est une technique radicale qui permet bien souvent de régler le problème à la base : au niveau du sébum. © DR

    Pour les cicatrices atrophiques, les traitements proposés sont les microchirurgies avec ou sans microgreffes de peau ainsi que les techniques de relissage à savoir les dermabrasions, les peelings chimiques, le relissage par radiofréquence et les lasers abrasifs tel que les lasers CO2 (continus et pulsés). Les lasers erbiumerbium-YAG qui agissent par effet mécanique et thermique sur l'épidermeépiderme et le dermederme superficiel aboutissent à l'obtention d'un derme « régénéré » et permettent de retrouver une meilleure tension cutanée et un effet de relissage. Il faut savoir qu'il est généralement préférable de réaliser ce type de traitement en hiverhiver, avec en plus une bonne protection solaire (écran solaire anti UVA et UVB à haut indice de protection 50+) pour éviter et réduire au maximum le risque de cicatrices pigmentaires (taches brunâtres) qui peuvent être générées par ce type de traitement. C'est une recommandation générale concernant tout type de cicatrice.

    Pour les cicatrices hypertrophiques et chéloïdes, de nombreuses méthodes peuvent être utilisées à savoir la cryothérapiecryothérapie (traitement par le froid, généralement de l'azoteazote liquideliquide), les injections de corticoïdescorticoïdes, les pansements à la siliconesilicone, la pressothérapie (favorisant la circulation sanguine par pressionspressions autour de la zone concernée), l'exérèseexérèse intrachéloïdienne (acte chirurgical visant à retirer la cicatrice) suivie ou non de radiothérapieradiothérapie ou encore les injections de bléomycine. Les lasers n'ont pas de place dans cette indication avec une action pratiquement nulle sur la réduction de l'épaisseur de ces cicatrices en relief.