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    Allez plus loin

    Allez plus loin

    Tabac Info Service (0825 309 310 - 0,15 euros/mn) : un seul numéro pour les fumeurs et les professionnels de la santé.

    Image du site Futura Sciences

    Les effets combinés des avertissements sur les paquetspaquets de cigarettes (" Faites vous aider pour arrêter de fumer, téléphonez au 0825 309 310 "), des campagnes de communication et des hausses du prix du tabac se sont traduits par une forte hausse du nombre de sollicitations : Tabac Info Service a presque doublé son activité en un an, passant de 25 000 appels reçus en 2002 à 44 000 en 2003. Cette forte hausse s'est principalement concentrée sur le dernier trimestre 2003 avec une moyenne de 240 appels reçus chaque jour contre moins de 100 durant les trois premiers trimestres de l'année. En septembre 2003, période généralement propice aux bonnes résolutionsrésolutions après les vacances d'été, ce sont 8 fois plus d'appels qui ont été enregistrés par rapport au même mois de l'année précédente.

    Une aide efficace pour les fumeurs

    La ligne Tabac Info Service propose un accompagnement personnalisé aux fumeurs souhaitant arrêter de fumer : au cours d'un entretien téléphonique d'environ vingt minutes, des tabacologues diplômés (médecins, infirmières, psychologues) font le point avec l'appelant sur sa dépendance, son expérience de l'arrêt, ses motivations, ses craintes, les difficultés qu'elle risque de rencontrer, les traitements qui seraient les plus à même de l'aider... La personne peut être rappelée, dès lors qu'elle le souhaite, pour être mieux soutenue dans sa démarche.

    Selon une étude confiée à la Sofrès en 2002, 29% des appelants déclarent ne plus fumer 4 mois après avoir eu un entretien téléphonique avec un tabacologue de Tabac Info Service, alors qu'ils sont en moyenne de plus grands consommateurs que la population générale. Selon cette même étude, les deux tiers des interviewés déclarent que leur motivation s'est renforcée après avoir appelé Tabac Info Service, 53% que l'entretien qu'ils ont eu avec un tabacologue leur a permis de diminuer leurs inquiétudes relatives à l'arrêt du tabac et 78% qu'il les a aidés dans leur démarche d'arrêt. Globalement, 48% des appelants déclarent avoir appris quelque chose de nouveau et 82% que leur appel correspondait à leurs attentes (51% " tout à fait " et 31% " plutôt ").

    Un relais de l'action du médecin

    Pour les médecins, le conseil minimal est une démarche " rapide ", mais efficace. En pratique, elle consiste à poser deux questions à chaque patient qui consulte: " Est-ce que vous fumez ? " puis " Voulez-vous arrêter ? ". Le professionnel de la santé peut alors a minima proposer une brochure ou donner le numéro de téléphone de Tabac Info Service. Des guides d'aide à l'arrêt et des cartes de promotion de Tabac Info Service peuvent être commandées gratuitement auprès de l'INPES en envoyant un simple faxfax au 01 49 33 23 90 ou en écrivant à l'INPES.

    Un centre ressource pour le professionnel de la santé
    Les missions de Tabac Info Service ont donc été élargies depuis janvier 2004 : la ligne vise à devenir un outil coopératif avec les médecins et les autres professionnels de santé, afin d'améliorer l'offre de soins aux fumeurs. Les professionnels de la santé peuvent y faire appel pour obtenir de la documentation mais aussi pour s'entretenir directement avec un tabacologue diplômé afin d'échanger sur les pratiques de prise en charge de la dépendance tabagique : stratégies médicamenteuses et non médicamenteuses, dosagesdosages, effets secondaires, durée des traitements, anticipation des rechutesrechutes, accompagnement psychologique, etc.

    Un public fait de fumeurs dépendants

    Les appelants de Tabac Info Service ont un profil bien particulier comme le montre l'analyse des appels pour les mois de décembre 2003 et janvier 2004 (base : 11 632 appelants).

    Ce sont en majorité des femmes (environ 60%). Ils ont en moyenne 41 ans sans différence selon le sexe. Plus de la moitié (54%) ont entre 35 et 54 ans. A peine 2% des appelants ont moins de 18 ans, ce qui pourrait être dû à la fois au caractère payant de la ligne, à son positionnement spécifique sur l'arrêt et à son mode de promotion (campagnes de communication auprès du grand public essentiellement).

    Sur les mois de décembre 2003 et janvier 2004, la très grande majorité des appelants (58%) a eu connaissance du numéro de téléphone de la ligne sur leur paquet de cigarettes. La télévision a été le second support le plus générateurgénérateur d'appels (7% pour les campagnes et 10% pour les émissions). Vient enfin la radio qui a généré 15% des sollicitations. Rappelons que cette période a été particulièrement riche en événements valorisant Tabac Info Service (campagnes radio et télévisée, programmes courts quotidiens sur TF1 mettant en scène la chanteuse Ophélie Winter et un inconnu du grand public s'épaulant l'un et l'autre dans leur démarche d'arrêt). Le bouche-à-oreille fonctionne peu (moins de 1% des appels) et les professionnels de la santé sont rarement à l'origine de l'appel (1,5%).

    Sans surprise, 95,5% des appels proviennent de particuliers. Les professionnels de la santé font encore très peu appel à la ligne (ils représentent 1,2% des appelants), de même que les collectivités (respectivement 0,7%), les entreprises (respectivement 1%) et les écoles (respectivement 0,2%).

    Parmi les appelants, une très grande majorité (84%) déclare fumer régulièrement, c'est-à-dire plus d'une cigarette par jour en moyenne. Leur consommation, 22,8 cigarettes par jour en moyenne, est largement supérieure à la moyenne nationale1. La ligne reçoit également des appels d'anciens fumeurs en demande de soutien (13% des appels).

    L'évaluation de la dépendance au tabac par le test de Fagerström simplifié montre que les appelants de Tabac Info Service sont plus souvent dépendants que la population générale (90% versus moins de 50%).
    Autre caractéristiques des appelants : 63 % se déclarent " souvent ou parfois déprimésdéprimés ", et 85 % " souvent ou parfois anxieux ". Ceux qui s'entretiennent avec les tabacologues de la ligne sont 87% à dire qu'ils ont un tempérament " plutôt nerveux, angoissé et stressé ".
    Parmi les appels traités par les tabacologues, 20% sont catégorisés parmi les " appels de crise ", c'est-à-dire que la personne vient d'arrêter de fumer, se sent mal, inquiète, déprimée, prête à reprendre la cigarette. Dans ces cas, une procédure d'urgence est mise en place. Même si tous les tabacologues de permanence sont en ligne, l'un d'eux prend la personne au téléphone, la rassure et s'engage à la rappeler dans les minutes qui suivent.