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    La prévention de l’infection par le VIH

    La prévention de l’infection par le VIH

    Mieux vaut prévenir quand on ne sait pas guérir. C'est pourquoi médecins et associations insistent sur la nécessité de limiter au maximum les risques de contaminationcontamination pour les personnes séronégatives au VIHVIH. Les solutions sont diverses et variées.

    Face à l'absence de solutions curatives contre l'infection par le VIH, l'un des objectifs consiste à limiter au maximum les contaminations. Ainsi, la politique de prévention prend beaucoup de place dans la lutte contre le SidaSida. Mais à chaque situation à risque sa solution.

    Le dépistage du VIH

    La première démarche préventive à effectuer consiste à s'assurer de son statut sérologique. Pour cela, il faut réaliser un test de dépistage pour vérifier ou non la présence du VIH. Trop de personnes séropositivesséropositives ignorent être porteuses du virus, et peuvent devenir une source de contamination malgré elles.

    Le préservatif reste le moyen le plus accessible pour se protéger du Sida lors des rapports sexuels. Dans l'idéal, il est à utiliser dans chaque action impliquant les organes génitaux. © Josef235, Wikimedia Commons, cc by 2.0
    Le préservatif reste le moyen le plus accessible pour se protéger du Sida lors des rapports sexuels. Dans l'idéal, il est à utiliser dans chaque action impliquant les organes génitaux. © Josef235, Wikimedia Commons, cc by 2.0

    La prévention de la transmission du VIH par voie sexuelle

    La majorité des infections par le VIH sont consécutives à un rapport sexuel. Ainsi, avec un partenaire mal connu ou ignorant son statut sérologique, l'utilisation d'un préservatif (masculin ou féminin) reste la meilleure option pour limiter les risques d'infection. Autant que possible, il doit être posé lors de tout acte impliquant les organes génitaux, car les risques de transmission existent également lors des rapports orogénitaux ou anaux.

    Cependant, aussi efficace que soit le préservatifpréservatif, il ne ferait que diminuer les probabilités d'infection de 80 %, selon des chiffres de l'OMSOMS. Pour les personnes les plus à risque (notamment les personnes vivant en couple avec une personne séropositive), on peut conseiller la prise préventive de médicaments antirétroviraux. En 2012, les États-Unis ont autorisé la mise sur le marché du Truvada, un de ces médicaments, justement dans cette perspective. Si toutes les autres règles de préventionprévention sont suivies à la lettre, dont le port systématique du préservatif, il abaisserait encore les risques de transmission de 90 %.

    Bien que des campagnes de prévention aient été menées, l'utilisation du préservatif n'est pas systématique, même si les études semblent montrer que la pratique se banalise. Les chiffres de l'Institut national de prévention et d'éducation pour la santé (INPES), datés de 2005, montrent que 86 % des couples utilisent un préservatif lors de leur premier rapport sexuel, contre 15 % avant 1985.

    Autre solution pour éviter la transmission lors des rapports sexuels : les gels microbicides. Les derniers essais cliniquesessais cliniques montrent que s'ils sont disposés localement, ils diminuent les risques de contamination. Mais leur efficacité est encore nettement moindre que celle des préservatifs.

    La prévention de la transmission du VIH par voie sanguine

    Après la terrible affaire du sang contaminé dans les années 1980, durant laquelle du sang infecté par le VIH ou le virus de l'hépatite Chépatite C avait été transfusé à des patients dans les hôpitaux, les règles ont désormais évolué. Ainsi, avant toute transfusion sanguine pratiquée en milieu hospitalier, l'échantillon est préalablement testé pour différents virus, dont le VIH. À priori, les risques de contamination sont désormais très faibles.

    En revanche, la transmission du VIH par des seringues contaminées chez les consommateurs de droguedrogue injectable reste forte. Dans certains territoires, il s'agit de la cause majeure de transmission du virus du Sida. Pour les toxicomanes, le meilleur moyen de prévention consiste à se servir de seringues stériles à usage unique.

    La prévention de la transmission du VIH de la mère à l’enfant

    Dans le cas d'une femme enceinte infectée par le VIH, les risques de transmission à son enfant sont de l'ordre de 20 à 25 %. Heureusement, un médicament antirétroviral pris dès le troisième mois de grossessegrossesse, la zidovudine (AZT), permet de ramener les risques d'infection entre 1 et 5 %. Il n'existe encore aucun traitement capable de bloquer complètement la transmission du VIH de la mère à l'enfant.