au sommaire


    Lutte contre le Sida : un avenir prometteur

    Lutte contre le Sida : un avenir prometteur

    Après 30 ans d'épidémieépidémie, tous les espoirs sont permis. Les thérapiesthérapies commencent à se montrer de plus en plus efficientes, et d'autres pourraient à l'avenir les surpasser encore en efficacité. Un rêve qui montre qu'il n'y a plus rien d'inaccessible...

    La thérapie génique pourrait figurer parmi les traitements futurs contre le VIH, au même titre que la thérapie cellulaire. Peut-être l'occasion d'exterminer définitivement le virus du Sida chez un patient. © Maurizio de Angelis, Wellcome Images, Flickr, cc by nc nd 2.0

    La thérapie génique pourrait figurer parmi les traitements futurs contre le VIH, au même titre que la thérapie cellulaire. Peut-être l'occasion d'exterminer définitivement le virus du Sida chez un patient. © Maurizio de Angelis, Wellcome Images, Flickr, cc by nc nd 2.0

    Autrefois synonyme de mort certaine, le Sida commence peu à peu à reculer. Alors que dans les premiers temps de l'épidémie, les malades succombaient les uns après les autres, depuis l'arrivée des trithérapiestrithérapies, la mortalité est en net déclin dans les pays développés, et certains en guérissent même.

    Certes, une tache assombrit nettement le paysage, puisque l'Afrique et l'Asie du Sud-Est continuent de payer un lourd tribut, la faute à un manque de moyens pour prévenir et apporter des antirétroviraux aux malades. L'OMSOMS s'est donnée pour objectif d'apporter les traitements nécessaires à 15 millions de personnes à travers le monde d'ici 2015. À titre indicatif, seuls 8 millions de malades y avaient accès en 2011, tandis que les 7 millions restants en auraient tout autant besoin. Un projet ambitieux qui pourrait sauver des vies. Quoi qu'il en soit, la pandémiepandémie ne sera pas stoppée de sitôt.

    Vaccin, thérapie génique : les traitements d’avenir ?

    En parallèle, d'autres thérapies futures pourraient émerger, et combattre plus efficacement le SidaSida. La vaccination entre peut-être dans une phase de tournant, et même si les vaccinsvaccins n'immunisaient pas complètement les patients en préventionprévention ou en thérapie, ils pourraient contribuer à ralentir la propagation du VIHVIH, améliorer le quotidien des personnes séropositivesséropositives dans les pays riches et enfin faciliter la généralisation des thérapies aux patients des pays les plus modestes, n'ayant pas les moyens de se soigner avec des pilules à prendre tous les jours.

    L'avenir de la recherche scientifique va dans ce sens. Maintenant que l'on connaît les thérapies efficaces pour contrôler le VIH, il faudrait désormais parvenir à réduire les doses avalées et les effets secondaires. Les contrôleurs naturels font l'objet d'études, afin de comprendre comment reporter leur immunité innéeimmunité innée chez toutes les personnes séropositives. En parallèle, on cherche à déterminer le lien entre l'expression des gènesgènes humains et l'infection au VIH, afin de savoir quels fragments d'ADNADN pourraient nous préserver. C'est un premier pas vers la thérapie génique, qui pourrait aussi constituer un traitement d'avenir contre le VIH.

    Plus près de nous encore, les inhibiteurs des HDAC, ou histoneshistones déacétylases. Ces composés affectent l'activité d'enzymes régulant la compaction de l'ADN et permettent de faire sortir de sa torpeur le VIH des réservoirs viraux. Autrement dit, combiné à des trithérapies antirétrovirales, le traitement pourrait éliminer les dernières traces du virus du Sida qu'on ne parvient pas à détruire. Mais même si l'optimisme règne chez certains, les premières études montrent que la technique n'est pas encore au point. Peut-elle le sera-t-elle prochainement.

    Les chercheurs ne manquent pas d'imagination, mais malheureusement, cet effort demande toujours des années d'étude et de préparation, du laboratoire à l'animal, puis de l'animal à l'Homme, puis de l'Homme aux cliniques. Il y a cependant fort à parier que les années à venir nous rapprocheront peu à peu du jour où guérir du Sida ne sera plus un rêve, mais une réalité presque générale.