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    Découvrez ici l'histoire de la Croix-Rouge, depuis sa fondation par Henry Dunant (suite à la bataille de Solférino) jusqu'à l'obtention du Prix Nobel de la paix par le Comité international de la Croix-Rouge en 1917, 1944 et 1963.

    Le 24 juin 1859, dans la province de Mantoue, au nord de l'Italie, un petit village entre ce jour-là dans l'histoire : c'est Solférino. L'empereur Napoléon III, à la tête d'une armée franco-piémontaise, écrase les Autrichiens.

    La Croix-Rouge permet d'apprendre les gestes qui sauvent. Découvrez ici son histoire. © BlackeagleEMJ, Shutterstock
    La Croix-Rouge permet d'apprendre les gestes qui sauvent. Découvrez ici son histoire. © BlackeagleEMJ, Shutterstock

    C'est une bataille extrêmement meurtrière. Des milliers de blessés agonisent faute de soins. Des appels au secours restent sans réponse. Témoin de cette tragédie, un citoyen suisse, Henry Dunant, improvise des secours avec le concours des populations civiles locales. Il assiste sans discrimination les soldats des deux camps.

    Alors, les premiers bénévoles de cette aide aux victimes de la guerre s'écrient « Tutti fratelli ! » (Nous sommes tous frères !). Fortement ébranlé par ce qu'il vient de voir, Henry Dunant publiera à son retour l'un des premiers reportages de guerre, Un Souvenir de Solférino, dans lequel il dénonce les horreurs des combats.

    Henry Dunant est le fondateur de la Croix-Rouge. © Croix-Rouge française
    Henry Dunant est le fondateur de la Croix-Rouge. © Croix-Rouge française

    Henry Dunant, fondateur de la Croix-Rouge

    À partir de ce jour, des milliers d'Hommes, de civils, de soldats, de prisonniers, auront droit à ces gestes fraternels qui rendent moins cruelles les heures d'épreuve et de souffrance. Cinq ans après Solférino, l'idée d'Henry Dunant a fait son chemin.

    Un comité de cinq personnes s'est constitué à Genève afin d'examiner les moyens à mettre en œuvre pour protéger les blessés sur les champs de bataille. Une conférence internationale se réunit, toujours à Genève. Seize nations y participent, dont la France. Elles décident de créer, dans chaque pays, des comités de secours et choisissent un emblème : une croix rouge sur fond blanc. Les États adoptent des règles internationales définissant le sort des personnes aux mains de l'ennemi et qui ne participent pas au combat : ce sont les conventions de Genève, dont la première vit le jour le 22 août 1864.

    Le prix Nobel de la paix : 1901, 1917, 1944 et 1963

    L'acte de création du prix de Nobel de la paix, dont l'initiative revient à l'industriel suédois Alfred Bernhard Nobel (1833-1896), stipule qu'il doit être décerné chaque année « aux personnes qui ont apporté la contribution la plus grande ou la meilleure pour développer la fraternité entre les peuples ».

    C'est en 1901 que le prix Nobel de la paix fut décerné pour la première fois. Les deux lauréats furent le fondateur de la Croix-Rouge, Henry Dunant, et Frédéric Passy, un pacifiste français.

    Le seul prix Nobel de la paix décerné pendant la première guerre mondiale fut attribué en 1917 au Comité international de la Croix-Rouge, qui le reçut à nouveau en 1944, en hommage à l'activité sans trêve qui fut la sienne durant la seconde guerre mondiale.

    En 1963, année marquant le centenaire de la fondation de la Croix-Rouge, le prix Nobel de la paix fut remis conjointement au Comité international de la Croix-Rouge et à la Ligue des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, devenue aujourd'hui Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.

    Principes de la Croix-Rouge

    Les principes fondamentaux constituent le fondement du mouvement. Ils fixent son orientation, son éthique, sa raison d'être et sa nature particulière. Ils garantissent la cohésion interne du Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, dont le rayonnement est universel.

    Ces sept principes constituent idéalement et logiquement un tout cohérent. Dans leur globalité, ils sont la « charte » caractérisant le mouvement et constituent sa spécificité, voire son caractère réellement unique (Hans Haug, Humanité pour tous).

    • Humanité

    Né du souci de porter secours sans discrimination aux blessés des champs de bataille, le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, sous son aspect international, s'efforce de prévenir et d'alléger en toute circonstance les souffrances des Hommes. Il tend à protéger la vie et la santé ainsi qu'à faire respecter la personne humaine. Il favorise la compréhension mutuelle, l'amitié, la coopération et une paix durable entre tous les peuples.

    • Impartialité

    Il ne fait aucune distinction de nationalité, de race, de religion, de condition sociale et d'appartenance politique. Il s'applique seulement à secourir les individus à la mesure de leur souffrance et à subvenir par priorité aux détresses les plus urgentes.

    • Neutralité

    Afin de garder la confiance de tous, le mouvement s'abstient de prendre part aux hostilités et, en tout temps, aux controverses d'ordres politique, racial, religieux et idéologique.

    • Indépendance

    Le mouvement est indépendant. Auxiliaires des pouvoirs publics dans leur activité humanitaire et soumises aux lois qui régissent leurs pays respectifs, les Sociétés nationales doivent pourtant conserver une autonomieautonomie qui leur permette d'agir toujours selon les principes du mouvement.

    • Volontariat

    Il est un mouvement de secours volontaire et désintéressé.

    • Unité

    Il ne peut y avoir qu'une seule société de la Croix-Rouge ou du Croissant-Rouge dans un même pays. Elle doit être ouverte à tous et étendre son action humanitaire au territoire entier.

    • Universalité

    Le Mouvement international de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge, au sein duquel toutes les sociétés ont des droits égaux et le devoir de s'entraider, est universel.