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    La polyarthrite rhumatoïde débute généralement entre 35 et 55 ans, mais elle peut parfois commencer durant l'enfance. Alors, quels sont les symptômessymptômes de cette maladie ? Comment établir un diagnosticdiagnostic ?

    Au niveau de l'articulationarticulation, les extrémités des os sont recouvertes de cartilagecartilage et enveloppées dans une capsule dont l'intérieur est tapissé par la membrane synovialemembrane synoviale. Cette membrane sécrète le liquide synovialliquide synovial. Le cartilage est un tissu composé de cellules, les chondrocyteschondrocytes, entourées d'une substance contenant de l'eau, du collagènecollagène et des protéoglycanesprotéoglycanes. Les chondrocytes ont une fonction de synthèse et de dégradation du cartilage.

    Quels sont les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde ? Comment établir un diagnostic ? © Image Point Fr, Shutterstock
    Quels sont les symptômes de la polyarthrite rhumatoïde ? Comment établir un diagnostic ? © Image Point Fr, Shutterstock

    Symptômes de la polyarthrite rhumatoïde

    Les premiers symptômes sont la fatigue et des douleursdouleurs articulaires avec une raideur matinale des articulations. L'inflammationinflammation de la membrane synoviale (synovite) est la cause des douleurs. Celles-ci concernent les poignets, les doigts, les chevilleschevilles et les pieds. Ces articulations sont atteintes de façon globalement symétrique. Les douleurs s'accompagnent de rougeur et de gonflements.

    Voir aussi

    L'anatomie d'une articulation

    Articulation touchée par la polyarthrite rhumatoïde. © <a target="_blank" href="http://www.polyarthrite-andar.com/">Andar</a> (Association nationale de défense contre l'arthrite rhumatoïde)
    Articulation touchée par la polyarthrite rhumatoïde. © Andar (Association nationale de défense contre l'arthrite rhumatoïde)

    Évolution de la maladie au cours du temps

    L'évolution de la polyarthrite rhumatoïde varie d'un patient à un autre. La polyarthrite rhumatoïde évolue par poussées successives séparées par des périodes d'accalmie. En l'absence de traitement, l'inflammation répétée conduit à des lésions qui déforment l'articulation. On estime que dix ans après le début de la maladie, 50 % des patients des pays développés sont dans l'incapacité d'occuper un emploi à plein temps. Les mains sont déformées et perdent leur fonction.

    Dans de rares cas, la polyarthrite rhumatoïde peut se compliquer en vascularite : l'inflammation touche alors des vaisseaux sanguins de n'importe quel organe.

    Mains d'une personne atteinte de polyarthrite rhumatoïde. © Cind
    Mains d'une personne atteinte de polyarthrite rhumatoïde. © Cind

    Diagnostic de la polyarthrite rhumatoïde

    Un diagnostic précoce permet de traiter le plus tôt possible la maladie, c'est-à-dire quand les médicaments sont les plus efficaces. Cependant, un diagnostic précoce est parfois difficile à poser car les premiers symptômes peuvent correspondre à ceux de la goutte ou aux symptômes de l'arthrose. De plus, au début de la maladie, les radiographiesradiographies ne montrent aucune anomalieanomalie.

    Le diagnostic du médecin prend en compte la raideur des articulations, le nombre d'articulations touchées et la symétrie des symptômes. Lorsqu'au moins quatre articulations sont touchées, avec des signes clairs d'inflammation et de douleurs, le médecin peut diagnostiquer une polyarthrite. Les radiographies, normales au début de la maladie, permettent de rechercher des signes de destruction.

    Structure d'un anticorps de type IgG. © M.-C. Jacquier
    Structure d'un anticorps de type IgG. © M.-C. Jacquier

    Des analyses sanguines complètent le bilan. On recherche une augmentation de la vitesse de sédimentationsédimentation, signe de l'inflammation, et des auto-anticorpsanticorps : facteurs rhumatoïdes et anticorps anti-CCP. Les facteurs rhumatoïdes sont des anticorps dirigés contre le fragment Fc des IgG (immunoglobulinesimmunoglobulines de type G, une catégorie d'anticorps). Les facteurs rhumatoïdes ne sont pas spécifiques de la polyarthrite rhumatoïde ; on peut aussi les rencontrer lors de maladies infectieuses. Des anticorps anti-CCP (peptidespeptides cycliques citrullinés) sont également recherchés car ils sont caractéristiques de la maladie.