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    La progression de la pandémiepandémie d'obésitéobésité et des pathologiespathologies qui lui sont associées pointe du doigt l'inadéquation entre les régimes alimentaires modernes et notre patrimoine génétiquegénétique. Les informations recueillies grâce aux découvertes archéologiques sur la nutrition au Paléolithique et aux études sur des populations actuelles de chasseurs-cueilleurs suggèrent que l'optimisation des interactions « nutrition-génomegénome » chez l'humain au cours de son histoire naturelle s'est essentiellement déroulée dans le contexte d'une diète dont les apports en vitaminesvitamines, minérauxminéraux essentiels et variétés de graisses différaient significativement de ceux de l'alimentation moderne.

    Les premiers Hommes ont manifestement établi un système énergétique efficace leur permettant de compenser une grande activité physique, de résister aux climatsclimats et environnements hostiles qui ont accompagné les importantes périodes de migrations, ainsi que d'assurer la prospérité de l'espèceespèce.

    La sédentarisation et la révolution industrielle ont profondément modifié nos habitudes alimentaires. © Karl-Heinz Hochhaus, cc by 3.0

    La sédentarisation et la révolution industrielle ont profondément modifié nos habitudes alimentaires. © Karl-Heinz Hochhaus, cc by 3.0

    L’alimentation du Paléolithique à la révolution industrielle

    Deux tournants clés de l'histoire de l'humanité ont drastiquement bouleversé les habitudes alimentaires et le stylestyle de vie de notre espèce. Le premier correspond au passage du chasseur-cueilleur à l'agriculteur-éleveur au Néolithique, au cours duquel la viande d'élevage, plus grasse, remplace la viande de chasse. Les cultures de céréalescéréales se mettent en place et les produits laitiers entrent dans l'alimentation quotidienne. Le deuxième chamboulement provient de la révolution industrielle du XIXe siècle. Les vaguesvagues d'industrialisation successives ont favorisé la production de masse au détriment de la production artisanale, et l'automatisation des tâches a entraîné la sédentarisation des populations. Par ailleurs, l'émergenceémergence de nourritures industrialisées a drastiquement modifié notre alimentation, tant qualitativement que quantitativement, déstructurant progressivement le rapport social et culturel de l'Homme à la nourriture. Durant la même période, le génome humain, lui, est resté quasiment inchangé.

    Aujourd'hui, notre alimentation et nos habitudes de vie créent un environnement qui promeut l'obésité, et auquel il est quasiment impossible d'échapper. En conséquence, l'Homme moderne ne sait plus ce qu'il doit manger ni ce qu'il a véritablement dans son assiette. Comment pouvons-nous, dans ce contexte, concilier notre alimentation avec notre héritage génétique ?