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    Les philosophes se sont disputé la meilleure définition du bonheur, selon une conception de bien-être présent ou de vertu. Ce même clivageclivage se retrouve, traduit en termes d'aujourd'hui, chez les scientifiques actuels : zoom sur le bien-être subjectif et le bien-être psychologique.

    Pour les uns, le bonheur, c'est vivre beaucoup d'émotions positives, peu d'émotions négatives et avoir un sentiment général de satisfaction dans la vie (c'est le subjective well-being, ou bien-être subjectif). Pour les autres, il s'agit plutôt de donner un sens à sa vie, de s'accepter soi-même, d'avoir des relations sociales épanouies et, comme on dit, de « se réaliser pleinement » (psychological well-being, ou bien-être psychologique). 

    Bien-être subjectif et bien-être psychologique : deux conceptions du bonheur. © Chainarong06, Shutterstock
    Bien-être subjectif et bien-être psychologique : deux conceptions du bonheur. © Chainarong06, Shutterstock

    Bien-être subjectif et bien-être psychologique

    Pour les premiers, les partisans du subjective well-being (bien-être subjectif), une personne qui prend du plaisir à torturer d'adorables chatons peut très bien y trouver son bonheur. Pour les seconds, défenseurs du psychological well-being (bien-être psychologique), il est impensable qu'un tel individu soit réellement heureux et des soins psychiatriques d'urgence seraient plus qu'indiqués !

    Le bonheur est bien difficile à définir ! © Henry8.0, Flickr, CC by-nc-sa 2.0
    Le bonheur est bien difficile à définir ! © Henry8.0, Flickr, CC by-nc-sa 2.0

    Certains en arrivent même à affirmer qu'un ancien nazi qui se la coule douce sur une plage d'Amérique latine n'est pas réellement heureux, à l'inverse d'un missionnaire pieux qui se ferait dévorer par des cannibales !

    Actuellement, la grande majorité des chercheurs rejoint le courant du subjective well-being. Même si la conception du psychological well-being a toujours ses défenseurs, il faut bien dire qu'elle est basée sur des valeurs plutôt moralisatrices, et une vision essentiellement occidentale : il n'est pas certain qu'un Indien d'Amazonie ait besoin d'avoir gravi tous les niveaux de la pyramide de Maslow pour être heureux ! Après tout, si quelqu'un se sent heureux, n'est-ce pas là vraiment l'essentiel ?

    Conclusion : les conceptions du bonheur sont évidemment multiples mais celle du bonheur comme étant une combinaison résultant de « beaucoup d'émotions positives, peu d'émotions négatives et un sentiment élevé de satisfaction de vie » s'impose aujourd'hui dans le monde scientifique.