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    En plus du cyanure largement utilisé dans les chambres à gaz nazies sous forme de zyklon B, des gaz toxiques ont servi d'armes chimiques pendant la première guerre mondiale et lors de l'attentat au gaz sarin au Japon.

    Moyens de protection pour les militaires en milieux toxiques. © Matanya, CC BY-SA 3.0

    Moyens de protection pour les militaires en milieux toxiques. © Matanya, CC BY-SA 3.0

    Les gaz asphyxiants

    Au cours de la première guerre mondiale, les Allemands ont utilisé des gaz de combat pour affaiblir les troupes françaises : à Ypres, en 1915, les composés chlorés ont ainsi causé un millier de morts. Pourtant, les armes chimiques avaient été interdites en 1907 par la convention de La Haye. À la suite de cette attaque, les Alliés ont eux aussi développé des armes chimiques, comme des obus contenant des gaz toxiques tels que le phosgène.

    Les Allemands utilisèrent le gaz moutarde à partir de 1917, puis les Alliés l'employèrent à leur tour en réplique. Le gaz moutarde est un gaz asphyxiant dont la molécule contient du chlore et du soufre ou de l'azoteazote. Il provoque des brûlures de la cornée et de la peau et des dommages à l'ADN. En plus des milliers de morts causés par ces attaques chimiques, des centaines de milliers de soldats ont continué à souffrir après la guerre des conséquences de ces gazages.

    Soldats portant des masques à gaz pour se protéger des attaques chimiques pendant la première guerre mondiale. Les armes chimiques ont été utilisées au cours du conflit, en dépit de la convention de 1907 qui interdisait d’y avoir recours. © Frank Hurley, Wikimedia Commons, DP

    Soldats portant des masques à gaz pour se protéger des attaques chimiques pendant la première guerre mondiale. Les armes chimiques ont été utilisées au cours du conflit, en dépit de la convention de 1907 qui interdisait d’y avoir recours. © Frank Hurley, Wikimedia Commons, DP

    Gaz sarin et secte Aum

    Le 20 mars 1995, le métro de Tokyo fut la cible d'un attentat au gaz sarin perpétré par la secte Aum. Les membres de cette organisation étaient persuadés que la fin du monde était proche, et qu'ils seraient les seuls à survivre. Leur leader, Asahara, cherchait à précipiter le moment de l'apocalypse et organisait des actions terroristes contre le gouvernement japonais, dont les fameux lâchers de toxines botuliquestoxines botuliques. Le jour de l'attentat au gaz sarin, plusieurs membres de la secte empruntèrent le métro de Tokyo en même temps, en transportant un sac rempli de sarin liquideliquide. Les terroristes percèrent leur sac dans le métro et s'échappèrent. Le gaz libéré causa la mort de douze personnes et en blessa des milliers d'autres qui subirent des conséquences graves pour leur santé.

    Le sarin doit son nom aux scientifiques qui sont à l'origine de sa découverte. Ce gaz s'attaque à l'enzymeenzyme qui dégrade l'acétylcholine au niveau des synapsessynapses. Les vapeurs de sarin provoquent un larmoiement, un écoulement nasal, des maux de tête et des problèmes de ventilationventilation. Le décès est généralement causé par l'asphyxieasphyxie.