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    Le noma est connu depuis la toute fin du XVIe siècle et a désormais disparu des pays industrialisés. Les derniers cas constatés dans ces pays sont des personnes emprisonnées dans les camps de concentration nazis. © Robert Froriep, DP

    Le noma est connu depuis la toute fin du XVIe siècle et a désormais disparu des pays industrialisés. Les derniers cas constatés dans ces pays sont des personnes emprisonnées dans les camps de concentration nazis. © Robert Froriep, DP

    Le noma est une forme de gangrène, c'est-à-dire une nécrose des tissus, qui se manifeste au niveau de la bouche et des tissus du visage. Étymologiquement, noma veut dire « dévorer » et crée donc des trous béants dans les joues des patients. Les principales victimes sont des enfants en âge préscolaire, victimes d'un manque d'hygiène et de malnutrition. C'est une maladie des pays les plus pauvres. Elle concernerait 500.000 nouveaux cas chaque année, principalement en Afrique subsaharienne. Sans traitement, 80 % des personnes infectées succombent à la maladie.

    Origines du noma

    Des conditions d'hygiène déplorables ainsi qu'une malnutrition conséquente font partie des facteurs indispensables au développement du noma chez l'enfant. L'origine précise du mécanisme est encore partiellement incomprise. Des bactéries, des virus, éventuellement conjugués à un déficit du système immunitaire (dû à la dénutrition ou à des maladies immunodépressives comme le Sida) seraient responsables de la nécrose des tissus, c'est-à-dire la mort des cellules. Le noma part des gencives, avant de s'attaquer au reste de la bouche et aux joues.

    Traitements du noma

    Il existe plusieurs traitements à suivre en cas de développement du noma : 

    • la victime doit être réhydratée et correctement alimentée ;
    • un traitement antiseptiqueantiseptique doit éliminer bactéries et virus présents dans l'ulcère ;
    • l'administration d'antibiotiquesantibiotiques permet d'éliminer d'autres pathogènespathogènes

    Il faut rester prudent au moment de la cicatrisationcicatrisation des plaies lorsque l'infection recule. Les mouvementsmouvements de la bouche pourraient retarder le processus et entraîner de fortes douleursdouleurs. Une opération chirurgicale de la face est possible même si imparfaite, mais n'est pas couramment pratiquée du fait de l'état de pauvreté des personnes victimes du noma.