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    Les acrophobes ne peuvent pas pratiquer l’escalade. © Phovoir

    Les acrophobes ne peuvent pas pratiquer l’escalade. © Phovoir

    L'acrophobie correspond à la peur phobique de la hauteur. Son nom vient des locutions grecques akros, extrémité, et phobosphobos, crainte. Cette phobie de situation n'est pas, contrairement à une idée reçue, un pendant du vertige. En effet, le vertige est physiologique et correspond à un problème vestibulaire, en d'autres termes une atteinte au niveau de l'oreille interne. Ce n'est pas le cas de l'acrophobie, qui relève d'un problème psychique.

    Manifestations de l'acrophobie

    Comme les autres phobies, l'acrophobie se manifeste par une panique incontrôlable. Le patient placé en hauteur ou anticipant la nécessité de se retrouver dans cette situation, ressent une forte angoisse. Elle se manifeste par des tremblements, une forte transpirationtranspiration, une tachycardietachycardie selon les cas.

    C'est l'altitude qui effraie les acrophobes. Certains ne seront angoissés que par les grandes hauteurs, mais d'autres seront effrayés par un « dénivelé » de quelques mètres seulement. Dans tous les cas, ils ressentent un besoin impérieux de redescendre. Les acrophobes font donc tout pour éviter de se retrouver en hauteur, ce qui peut constituer un handicap au quotidien.

    Traitement de l'acrophobie

    Dans les cas les plus extrêmes, certains phobiques ressentent les effets angoissants au simple fait d'observer d'autres personnes en situation de hauteur. Plusieurs types de traitements peuvent être envisagés. Le principal consiste à suivre une psychothérapie comportementale et cognitive. Le patient est alors confronté progressivement à des situations en hauteur. D'abord de façon virtuelle, puis réelle et concrète.

    Source : interview du Dr Rachel Bocher, psychiatre au CHU de Nantes