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    Produite par le tissu adipeux et l’estomac, la leptine est décrite comme un régulateur de satiété. Elle est considérée comme une hormone anorexigène parce qu'elle informe le corps de l'état des réserves adipeuses et contribue au contrôle de l'appétit, du poids et de l'équilibre énergétique.

    Au-delà de ses différents effets sur le métabolisme énergétique, la leptine est aussi considérée comme une cytokine (jouant un rôle de signal entre les cellules) agissant notamment sur le métabolisme des cellules immunitaires (cellules NK). Elle est impliquée aussi dans le métabolisme osseux et la fonction de reproduction.

    Structurellement, la leptine est une protéineprotéine de 16kDa, constituée de 167 acides aminésacides aminés, organisés en quatre hélices connectées par trois boucles.

    Structure tridimentionnelle de la leptine : peptide impliqué dans le métabolisme énergétique. © Créative Commons, Vossman
    Structure tridimentionnelle de la leptine : peptide impliqué dans le métabolisme énergétique. © Créative Commons, Vossman

    Rôle et mécanisme d’action de la leptine

    Après la prise d'un repas, la leptine, sécrétée par la paroi de l'estomacestomac, passe dans le sang. En se fixant sur des récepteurs spécifiques de l'hypothalamushypothalamus, elle provoque la sensation d'assouvissement et l'arrêt de la prise de nourriture.

    De plus, produite également par le tissu adipeux, une augmentation de la massemasse grasse aura pour effet de stimuler sa synthèse et, de fait, d'inhiber la prise alimentaire tout en augmentant la mise en réserve énergétique. À l'inverse quand la masse adipeuse diminue, la sécrétionsécrétion de leptine diminue, la sensation de faim apparaît, ainsi qu'une réduction des dépenses énergétiques.

    Quelles sont les causes de la résistance à la leptine ?

    Sa mise en évidence a été effectuée chez des souris obèses comportant une mutation du gènegène OB responsable de sa synthèse. En revanche, chez les personnes obèses, il n'a pas été démontré de mutations génétiquesgénétiques (gène OB porté sur le chromosomechromosome 7) mais plutôt, une résistancerésistance endogèneendogène favorisant la sensation de faim. Cette constatation fait de la leptine administrée en complément alimentaire, un mauvais candidat pour une perte de poids chez le sujet obèse.

    Un analogue synthétique de la leptine est cependant commercialisé afin de traiter les déficits en leptine chez les personnes atteintes de lipodystrophie (anomalieanomalie de la répartition des couches adipeuses corporelles).