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    Du grec epi qui signifie « au-dessus » et spadon pour « fissure » l'épispadias correspond à une aplasie de la face supérieure de l'urètre. Cette pathologie frappe les deux sexes, avec toutefois un rapport d'une fille pour cinq garçons. Elle est caractérisée par l'ouverture de l'orifice urétral sur la face dorsale du pénis ou du clitoris.

    L'épispadias est beaucoup plus rare que l'hypospadiashypospadias, puisqu'il touche un enfant sur 30.000 à 100.000 (contre 3 naissances sur 1.000 pour l'hypospadias). Cette malformationmalformation complexe, à la fois urinaire et génitale, résulte d'une anomalie lors de la formation de l'appareil génital. Chez les garçons, elle peut se manifester sous différentes formes :

    • le gland est ouvert en deux ;
    • le prépuce est incomplet ;
    • la verge est courte.

    Il existe une courbure dorsale de verge très importante qui s'aggrave lors de l'érection. Chez la fillette, l'ouverture se situe généralement entre le clitoris et les lèvres, mais peut être située dans la région ventrale.

    Le traitement chirurgical dépendra de la survenue (ou non) d'une incontinence. Dans le cas de l'épispadias continent, présent uniquement chez le garçon, l'intervention (entre 18 mois et 2 ans) consiste à traiter la courbure si elle existe, et à reconstruire l'urètre jusqu'au sommet du gland. L'épispadias incontinent nécessite une rééducation, et donc la collaboration de l'enfant. Elle ne peut être entreprise avant l'âge de sept ans.

    La chirurgiechirurgie permettra là aussi de réparer l'urètre. Mais aussi, chez le garçon, à redonner à la verge un aspect assez proche de la normale. Chez la petite fille, l'objectif sera de traiter l'incontinence et de corriger la bipartitionbipartition clitoridienne.

    Source : interview du docteur François Grima, urologue à Versailles, 5 novembre 2013