Les Etats Membres de l'Organisation mondiale de la Santé (OMS) ont adopté le 22 mai lors de leur Assemblée annuelle à Genève la stratégie mondiale pour l'alimentation, l'exercice physique et la santé. La stratégie porte sur deux des principaux facteurs de risque de maladies non transmissibles dont le fardeau ne cesse de s'alourdir et qui représentent désormais environ 60 % des décès et près de la moitié (47 %) de la charge mondiale de morbidité. Au nombre des maladies non transmissibles figurent les maladies cardio?vasculaires, le diabète de type 2, les cancers et les affections liées à l'obésité.

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    "C'est un événement important pour la santé publique dans le monde et une arme puissante pour nos Etats Membres qui leur permettra d'élaborer des stratégies nationales intégrées pour réduire le coût humain et socio-économique des maladies non transmissibles", commente le Dr LEE Jong-wook, Directeur général de l'OMS. C'est désormais dans les pays en développement, où les personnes touchées sont en moyenne plus jeunes que dans les pays développés, que la charge de mortalité, de morbidité et d'incapacité due aux maladies non transmissibles est la plus importante.

    La stratégie de l'OMS a été élaborée à l'issue de deux années de consultation avec tous les protagonistes concernés, Etats Membres, autres organisations du système des Nations Unies, société civile et organisations non gouvernementales et secteur privé. Elle définit le rôle de chacun d'entre eux dans la lutte contre les maladies non transmissibles. Elle insiste sur la nécessité de limiter la consommation de graisses saturées et d'acides gras trans, de sel et de sucre, de consommer davantage de fruits et légumes et de faire plus d'exercice physiquephysique. Elle traite aussi du rôle de la préventionprévention dans les services de santé, des politiques alimentaires et agricoles, des politiques financières, des systèmes de surveillance, de la réglementation, de l'éducation du consommateur et des informations qui lui sont données, y compris la commercialisation, les arguments commerciaux et les informations données par les étiquettes sur les qualités nutritionnelles, et des politiques scolaires dans la mesure où elles influent sur les choix en matièrematière d'alimentation et d'exercice physique.

    L'Assemblée de la Santé a longuement débattu de la stratégie et un groupe de rédaction s'est réuni pendant deux jours pour s'entendre sur les amendements à la résolutionrésolution par laquelle la stratégie allait être adoptée. Des paragraphes ont été ajoutés pour tenir compte de l'opinion exprimée par certains Etats Membres selon laquelle aucun élément de cette stratégie ne devrait être interprétée comme justifiant l'adoption de mesures restreignant ou faussant les échanges commerciaux, pour réaffirmer que la stratégie vient souligner la détermination avec laquelle l'OMS s'est engagée à combattre la malnutrition, et pour réaffirmer aussi que les niveaux appropriés d'apport en énergieénergie, en nutriments et en aliments seraient déterminés conformément aux lignes directrices nationales et compte tenu des habitudes et des pratiques alimentaires de chaque pays.

    "Les maladies non transmissibles pèsent de plus en plus lourd sur les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, qui ont peu de ressources et qui luttent encore contre les maladies infectieuses, explique le Dr Catherine Le Galès-Camus, Sous-Directeur général de l'OMS, Groupe Maladies non transmissibles et santé mentale. La stratégie recommande une approche axée sur la prévention, qui incite les pays à élaborer des stratégies multisectorielles nationales cohérentes dans une perspective à long terme durable pour que les individus comme la communauté optent pour des solutions favorables à la santé. Nous nous félicitons de l'importance que les Etats Membres attachent à la stratégie et nous collaborerons étroitement avec eux pour les aider à mettre en oeuvre ses recommandations. "