Un peu de pluie, ça ne peut pas nuire, surtout quand la température grimpe et que les rayons du soleil brûlent… Il semblerait que la Grande Barrière d'Australie ait trouvé un moyen de « fabriquer » des nuages pour éviter les coups de chaleur, et contrôler en quelque sorte le climat local. Explications.

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    © ESALa Grande Barrière de Corail vue par satellite

    © ESALa Grande Barrière de Corail vue par satellite

    <br />&copy; Chalvin - <a href="//www.futura-sciences.com/clic.php?url=//www.gueules-d-humour.com/new/semaine/index_b18.shtm" target="_blank">Gueules d'Humour</a> pour Futura-Sciences

    © Chalvin - Gueules d'Humour pour Futura-Sciences

    Encore une nouvelle surprenante à propos des coraux qui ont finalement de la ressource malgré qu'ils soient bien malmenés par le réchauffement climatiqueréchauffement climatique, la pollution et les activités humaines ! Une équipe de biologistes australiens dirigée par Graham Jones de l'Université de Lismore vient de découvrir que le mucus des coraux de la Grande Barrière contenait la plus grande concentration de sulfate de diméthyle (ou DMSDMS), et de son précurseur, le diméthylsulfoniopropionate (DMSP) jamais observée chez des organismes vivants.

    Principalement produits par les alguesalgues et le planctonplancton, ces deux composés soufrés agissent comme une véritable barrière antioxydante face à l'agression des rayons UVUV capables d'altérer la précieuse photosynthèsephotosynthèse végétale. Emis ensuite sous forme de microparticules (aérosolaérosol) dans l'airair à l'état d'acide sulfuriqueacide sulfurique, ils sont impliqués dans la formation de nuagesnuages au-dessus des océans : inutile de préciser leur importance pour le climatclimat de la planète ! Le phénomène n'avait jamais été observé chez les coraux mais il semble bien s'agir du même.

    Cette étude publiée dans la revue Marine and Freshwater Research lève enfin le voile sur le mystère des observations faites dans les années 70, période durant laquelle le DMS n'était pas encore connu. Des chercheurs avaient constaté la présence d'une forte concentration de gouttelettes d'aérosol dans l'atmosphèreatmosphère, juste au-dessus de la Grande Barrière Australienne. Ils avaient bien pu établir un lien entre les coraux et ses particules, sans comprendre leur passage du milieu marin vers l'atmosphère...

    Plus étonnant encore : si les scientifiques parviennent à démontrer l'influence des coraux sur le climat local dans les années à venir, ils pourraient mettre en évidence un mécanisme cybernétique (feedback) déclenché par les coraux, qui en état de stress, libèrent davantage de DMS. Comme dans la théorie Gaïa qui stipule que les organismes vivants régulent leur environnement pour rester en bonne santé, les récifs coralliensrécifs coralliens élaboreraient une stratégie -la formation de nuages qui génèrent des pluies- pour faire redescendre la température de l'eau et réduire leur exposition aux dangereux UV... Il fallait y penser !