Prédateurs vivant sur les plantes à café, les fourmis Azteca défendent de manière agressive leur territoire. Cela permet de protéger la plante de diverses sortes d'insectes nuisibles. Mais tout change lorsque les mouches parasites, dénommées phorides, entrent en scène.

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    Elles influencent le comportement des fourmisfourmis, indique Stacy Philpott, de l'Université du Michigan (Etats-Unis). Quand les mouches phorides apparaissent près d'un nid de fourmis, ces dernières rentrent dans leur nid, limitant de ce fait de manière importante leur capacité à chercher et à attaquer des proies.

    Lors d'expériences menées dans des plantations de café au Mexique, Philpott a constaté que les fourmis Azteca étaient de plus efficaces prédateurs que les autres fourmis, repérant et éliminant les chenilles et autres insectesinsectes potentiellement nuisibles à la plante à café plus rapidement que les autres fourmis des mêmes plantations. Mais quand elle a comparé les attaques menées contre les chenilles sur des plantes à café où sont présentes des mouches phorides, avec celles menées sur les plantes qui en sont exemptes, elle a constaté que le nombre de fourmis en patrouille était réduit de moitié sur les plantes où ces mouches étaient présentes. De surcroît, les fourmis emportaient moins rapidement les chenilles et certaines chenilles échappaient aux attaques.

    Les mouches phorides auraient un impact sur les agroécosystèmes de café, non seulement en affectant l'interaction entre les fourmis Azteca et leurs proies, mais aussi l'interaction entre cette espèceespèce et d'autres espèces de fourmis ou d'autres prédateurs tels que les araignéesaraignées. Il est par ailleurs possible que les oiseaux et d'autres prédateurs d'insectes nuisibles compensent la baisse d'activité des fourmis Azteca, d'après Philpott. L'impact général sur la production de café dépend des interactions entre tous ces groupes de prédateurs, ajoute-t-elle.