Depuis près de 10000 ans, l'Homme n'a cessé de pratiquer, à travers son agriculture, une sélection intensive sur le téosinte, une plante fourragère ancêtre du maïs.

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    Pour une poignée de gènes...

    Pour une poignée de gènes...

    Au fil du temps, les caractères les plus intéressants (tallage réduit, taille des épis plus importante, faible égrenageégrenage, coque des graines moins épaisses, etc.) ont été retenus pour finalement obtenir les variétés de maïs actuelles.

    Cherchant à identifier le nombre de gènes ayant participé à cette domesticationdomestication, Stephen WrightWright, de l'Université de Californie à Irvine, et ses collègues ont analysé la diversité des marqueurs de polymorphisme nucléotidique simple (SNP) de 774 fragments de gènes de 100 à 900 paires de bases chez des échantillons de maïs moderne et de téosinte.

    Ils ont ainsi détecté 3463 SNP chez le maïs contre 6136 pour le téosinte. Selon les scientifiques, cette baisse du polymorphisme est le signe dans l'histoire de ce végétal d'un goulot d'étranglement génétique due à une sélection artificiellesélection artificielle qui a réduit la diversité génétique de la population originelle.

    Toutes les variétés de maïs d'aujourd'hui proviendraient seulement de 3500 plants de téosinte. L'équipe a par ailleurs évalué entre 2 et 4% la proportion des gènes étudiés impliqués dans les modifications des phénotypesphénotypes sauvages (ce qui représente, par rapport au génomegénome du maïs, environ 1200 gènes sur un total de 59000).

    La prochaine étape consistera maintenant à déterminer plus précisément les mécanismes d'action de ce type de gènes afin de produire des espècesespèces d'intérêt pour l'agricultureagriculture.