Une équipe de chercheurs de la Direction des sciences du vivant du CEA, coordonnée par le docteur Jean-Philippe Deslys publie, le 6 août 2004 dans The Lancet (vol 364, n° 7, pp 521-526, 2004), un article sur de nouvelles méthodes de décontamination de la protéine prion applicables au matériel médico-chirurgical délicat.

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    Forme pathogène de la la protéine Prp (prion)Crédit : Whitehead Institute The Massachusetts Institute of Technology

    Forme pathogène de la la protéine Prp (prion)Crédit : Whitehead Institute The Massachusetts Institute of Technology

    On sait que ces agents infectieux, essentiellement composés d'une protéine prion anormale, sont remarquablement résistants aux procédés classiques de désinfection. Des protocolesprotocoles de stérilisation éliminant le prion ont été validés. Ils consistent typiquement en un traitement à la soudesoude et/ou autoclavage (vapeur d'eau sous pressionpression) à haute température. Ces procédés ne sont pas aisément applicables à de nombreux équipements médico-chirurgicaux, notamment ceux qui comportent des composants électroniques ou optiques tels les endoscopes.

    L'équipe du CEA a proposé et testé de nouveaux procédés moins drastiques, mais aussi efficaces, tels des traitements par des agents alcalins spécifiques ou l'exposition du matériel à de l'eau oxygénéeeau oxygénée en phase vapeur.

    Ces nouveaux procédés apportent des solutions d'intérêt immédiat pour le monde médical au moment où l'on enregistre un second cas probable de contamination interhumaine (cf publication dans le même numéro de The Lancet) par le nouveau variant de la maladie de Creutzfeld-Jakob.