L'EPO (érythropoïétine) est une des rares réussites de l'industrie des biotechnologies hors dopage des sportifs ...

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    Crédits : INSERM 1990.Cortex de rein humain normal. Coloration du glomérule en vert, et en rouge cellules épithéliales des tubes contournés proximaux. Microscopie à fluorescence (immunofluorescence polychromatique).

    Crédits : INSERM 1990.Cortex de rein humain normal. Coloration du glomérule en vert, et en rouge cellules épithéliales des tubes contournés proximaux. Microscopie à fluorescence (immunofluorescence polychromatique).

    Son fabricant Amgen, et le groupe Johnson & Johnson qui commercialise ce produit glanent cinq milliards de dollars par an.

    Administrée aux personnes subissant une dialyse rénale à un rythme pouvant aller jusqu'à trois injections hebdomadaires, l'EPO représente alors un coût annuel de 7 000 à 9 000 dollars par patient.

    Aussi les centres de dialyse sont-ils constamment sous pressionpression pour trouver un moyen de réduire les coûts de cette thérapie. Dans ce contexte, l'entreprise Ariad Pharmaceuticals de Cambridge (Massachusetts) propose de leur venir en aide, grâce à un procédé de fabrication et d'administration beaucoup moins cher.

    Lors de la réunion de l'American Society of Nephrology à Philadelphia, Ariad Pharmaceuticals a présenté les résultats de ces expériences menées en laboratoire sur vingt-deux singes auxquels les chercheurs ont injecté une seule fois le gène de l'EPO à l'aide d'un virus comme vecteur.

    Le gène implanté ne produirait d'érythropoïétineérythropoïétine qu'à partir du moment où le patient prendrait une pilule " commutatrice " constituée d'une version modifiée du produit rapamycine, un immunosuppresseur.

    Reste certains obstacles à surmonter lors d'une éventuelle utilisation de cette thérapie géniquethérapie génique. Aussi les essais cliniquesessais cliniques devront-ils être réalisés sur plusieurs années, l'utilisation de la rapamycine entraînant des problèmes pour la suite de la thérapie.

    En effet, un patient dialysé qui a bénéficié de la thérapie génique utilisant la rapamycine ne pourrait plus faire appel à celle-ci par la suite pour lutter contre un rejet d'organe lors d'une greffegreffe rénale.