Les techniques de thérapie génique actuelles passent par l'introduction d'un gène "médicament" dans le génome d'une cellule pour rétablir une fonction ou une expression défaillante.

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    Mais cette transformation cellulaire n'est pas sans risque, en raison notamment de la difficulté de cibler précisément l'insertion du gène sur la séquence d'ADN. Des chercheurs de la société Sangamo Biosciences (Californie) et de l'University of Texas Southwestern Medical Center pensent avoir trouvé le moyen de contourner ce problème grâce à l'intervention de motifs protéiniques appelés "doigts de zinczinc".

    Ces structures particulières permettent l'interaction de certains acides aminés d'un polypeptide avec une séquence spécifique de l'ADN lors des étapes de transcription et de réparation. Pour tester leur approche, Fyodor Urnov et ses collègues ont travaillé sur des cellules T humaines présentant une mutation d'un gène responsable du déficit immunitairedéficit immunitaire combiné sévère lié à l'X (DICS-X).

    Ils ont construit des nucléasesnucléases en doigts de zinc ayant une forte affinité avec la mutation du gène du DICS-X. En présence d'un ADN double brindouble brin dit "donneur", introduit à l'aide d'un plasmideplasmide et porteur de la version saine du gène, ces nucléases provoquent une coupure de l'ADN, mettant en place les conditions favorables aux recombinaisonsrecombinaisons homologues entre l'ADN donneur et l'ADN de la cellule.

    Après traitement, les chercheurs ont ainsi obtenu 20% de lignées de cellules DICS-X porteuses des modifications fournies par le gène donneur et 7% parfaitement homozygoteshomozygotes pour le génotypegénotype donneur (les changements induits étant stables sur plusieurs cycles cellulaires).

    Ces résultats prometteurs, qui doivent bien entendu être confirmés par d'autres études, pourraient offrir une alternative intéressante à l'intégration d'ADN étranger dans le cadre d'une thérapie géniquethérapie génique.