La France connaît depuis début juin une canicule "jamais vue" depuis 50 ans qui, combinée à un printemps très sec, commence à affecter sérieusement le niveau des nappes phréatiques. Mais les victimes de cette vague de chaleur exceptionnelle sont aussi nombreuses.

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    Canicule : 3000 morts pour une vague de chaleur exceptionnelle

    Canicule : 3000 morts pour une vague de chaleur exceptionnelle

    Déjà, la période février-avril a été exceptionnellement sèche en France, avec 50% des pluies habituelles. Mai a été normal, sauf en Auvergne, Bourgogne, Aquitaine et Poitou-Charentes, qui sont restés au sec. La caniculecanicule de ces derniers mois est donc arrivée sur des sols déjà desséchés.

    Conséquence de la canicule : la pollution à l'ozoneozone depuis début août a battu tous les records depuis que des relevés existent en France, selon l'Agence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergieAgence de l'environnement et de la maîtrise de l'énergie (Ademe). L'ozone atteint des niveaux supérieurs à 180 microgrammes par mètre cube d'airair en agglomérations et zones rurales, et les niveaux sont souvent élevés pour le dioxyde d'azoteazote et les particules finesparticules fines.

    Depuis plusieurs heures la pollution atmosphérique a pris fin dans certaines régions de France. "La baisse sensible des températures, un léger ventvent et des passages nuageux, accompagnés d'un trafic automobileautomobile faible, ont permis une baisse des concentrations d'ozone", ont expliqué les réseaux locaux de surveillance de l'air.

    "Jusqu'à 3000 morts" selon le ministre

    Déshydratation, insolationinsolation, malaises, insomnie, pollution... Les effets des fortes chaleurschaleurs frappent tout le monde mais surtout les enfants et les personnes âgées. Deux conseils : boire beaucoup et ne pas s'exposer.

    Le Ministre de la santé, de la famille et des personnes handicapées a chargé l'Institut de Veille SanitaireInstitut de Veille Sanitaire de mettre en place un système de recueil et d'analyse des cas de décès par coup de chaleur des personnes hospitalisées survenus à partir du vendredi 8 août 2003. L'étude en cours ne permettra toutefois pas de dire combien de ces victimes auraient pu être sauvées pour peu que l'on ait songé, collectivement, à prendre quelques mesures de préventionprévention efficaces. Car le drame tient au fait que ces morts auraient pu être prévenues par des mesures aussi simples que peu coûteuses pour protéger les plus exposés, en premier lieu les personnes âgées, victimes d'une forme de non-assistance collective à personnes en danger.

    Le ministre de la Santé a reconnu jeudi que "de 1500 à 3000 décès" étaient "dus à la canicule" mais, a-t-il rassuré, "la situation est à peu près stabilisée". Jean-François Mattei a également annoncé, à l'issue d'une réunion de crise, que le Premier ministre a décidé "d'autoriser et d'inciter les préfets à déclencher le plan Blanc dans leur département".

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