Un rapport récent établit que 60% environ des bienfaits que procure l'écosystème mondial pour soutenir la vie sur terre (eau douce, air pur et climat relativement stable) sont en voie de détérioration ou utilisés de façon non viable. Des scientifiques associés à l'Evaluation des écosystèmes pour le Millénaire (EM) indiquent dans ce rapport que les conséquences dommageables de cette détérioration pour la santé humaine se font déjà sentir et pourraient s'aggraver sensiblement au cours de ces 50 prochaines années.

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    La planète Terre en grand danger ...

    La planète Terre en grand danger ...

    Le rapport de synthèse sur l'Evaluation des écosystèmesécosystèmes pour le Millénaire prévoit que l'érosion des écosystèmes pourrait entraîner une augmentation des maladies existantes telles que le paludisme et le choléra, ainsi qu'un risque accru de nouvelles maladies émergentes. La détérioration des écosystèmes réduira également la capacité du monde à réaliser les objectifs du Millénaire pour le développement (OMD).

    « Ce sont les écosystèmes qui entretiennent la vie sur la planète. Ils sont essentiels pour la santé et indispensables au bien-être des populations partout dans le monde, » a déclaré le Dr Kerstin Leitner, Sous-Directeur général, Développement durableDéveloppement durable et milieux favorables à la santé, Organisation mondiale de la SantéOrganisation mondiale de la Santé (OMS) et membre du Conseil d'administration de l'Evaluation des écosystèmes pour le Millénaire. « Les travaux de l'Evaluation des écosystèmes pour le Millénaire montrent clairement l'interdépendance entre les écosystèmes et la santé humaine - et combien il est important que les décisions liées au développement économique protègent aussi l'environnement afin de sauvegarder en définitive la santé humaine. »

    Les liens entre les changements environnementaux et la santé humaine sont d'autant plus complexes qu'ils sont souvent indirects, décalés dans l'espace et dans le temps, et qu'ils dépendent d'un certain nombre de facteurs. Il existe deux manières d'éviter les maladies et les traumatismes consécutifs à la désorganisation de l'écosystème. L'une d'elles consiste à prévenir, limiter ou combattre la détérioration de l'environnement ; l'autre est de trouver les moyens de protéger les personnes et les populations des conséquences de l'évolution de l'écosystème.

    « L'une des conclusions frappantes de cette évaluation, et qui a une portée très vaste, est la nécessité fondamentale d'assurer la pérennité écologique afin de sauvegarder les écosystèmes et de protéger ainsi la santé humaine sur le long terme, » a déclaré le Dr Carlos Corvalan, spécialiste scientifique de l'OMS qui a collaboré à l'élaboration du rapport de l'Evaluation. « Là où la mauvaise santé est due à une surconsommation des éléments fournis par l'écosystème tels que l'eau, les denrées alimentaires et l'énergieénergie, une réduction sensible de la consommation - assortie du droit des communautés marginalisées d'accéder aux ressources essentielles - aurait des effets bénéfiques majeurs sur la santé. »

    Le Rapport de synthèse sur l'Evaluation des écosystèmes pour le Millénaire est le premier d'une série de sept rapports de synthèse et compte rendu succincts et de quatre volumesvolumes techniques qui évaluent l'état des écosystèmes mondiaux et leur influence sur le bien-être de l'homme. L'étude a commencé en 2001 après l'appel lancé par le Secrétaire général de l'Organisation des Nations Unies, Kofi Annan, à tous les pays du monde pour qu'ils soutiennent les OMD. Quelque 1300 spécialistes de 95 pays ont accepté de mener cette étude, et 900 ont revu le texte et assuré sa mise en forme rédactionnelle.